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Google reconnu coupable d’avoir violé les brevets de Sonos

La justice américaine vient de reconnaître que Google avait utilisé illégalement cinq technologies propres aux haut-parleurs de Sonos. Il ne pourra plus les utiliser sur ses enceintes connectées, ses smartphones ou ses appareils de streaming.

Sonos remporte une manche dans la bataille judiciaire qui l’oppose à Google. La Commission du commerce international des États-Unis estime que le géant américain a enfreint cinq brevets de son ancien partenaire et fabricant d’enceintes haut de gamme.

En conséquence, l’importation de certains produits depuis la Chine où ils sont produits jusqu’aux États-Unis où ils sont vendus, sera bloquée. Cette interdiction entrera en application dans 60 jours. Cela vise les smartphones et ordinateurs Pixel, les enceintes intelligentes Nest ou encore les Chromecast. 

Les technologies concernées et reconnues comme propriétés de Sonos sont la configuration pour contrôler les systèmes audio, la synchronisation de plusieurs haut-parleurs, le contrôle indépendant du volume de différents haut-parleurs et le couplage stéréo des enceintes.

Pas d’affolement du côté de Google

Google ne devrait cependant pas cesser de commercialiser les produits en question. « Nous ne prévoyons aucun impact sur notre capacité à importer ou à vendre nos produits », a confié le porte-parole de Google José Castaneda à The Verge. Il faut dire qu’il a déjà développé des solutions de contournement.

Mais l’expérience des utilisateurs devrait en pâtir. Google a mis en ligne une notice informant ses utilisateurs sur les modifications à venir de ses enceintes vocales Nest quand elles sont utilisées par groupe. Il ne sera notamment plus possible de régler le volume de plusieurs appareils simultanément.

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Sonos, le spécialiste du multiroom, a collaboré avec Google à partir de 2013. Mais Google a commencé à commercialiser des appareils rivaux à partir de 2015 en continuant à s’inspirer de ses technologies. Sonos prétend que ce sont pas moins de 100 brevets qui seraient concernés et réclame un accord de licence. Il maintient d’ailleurs deux autres procédures judiciaires de ce type contre Google.

L’affrontement est donc loin d’être clos, d’autant que Google a, lui aussi, attaqué Sonos en juin 2020 et que la procédure est toujours en cours.

Sources : The New-York Times, The Verge

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Amélie CHARNAY