Opérée par PayPal depuis son acquisition en 2020, l’extension de navigateur Honey est censée aider les internautes à trouver et à utiliser automatiquement les coupons de réduction les plus intéressants. Le principe, qui repose sur la recherche de coupons valides au moment du paiement, a séduit bon nombre de consommateurs.
Le miel et les abeilles
PayPal, qui engrange de juteuses commissions sur les transactions réalisées par l’entremise de Honey, a multiplié les contrats de partenariat avec les plus grands créateurs de contenus sur YouTube. Ces derniers devaient inviter leurs abonnés à installer l’extension. Mais le pot aux roses a été dévoilé en décembre dernier : la chaîne MegaLag y dénonçait, preuves à l’appui, que Honey détourne les revenus d’affiliation des influenceurs, y compris ceux qui faisaient sa promotion !
L’extension utilise un mécanisme de remplacement de lien d’affiliation, lui permettant d’intercepter la transaction au moment du paiement et surtout, d’empocher la totalité de la commission. Au détriment du créateur de contenus… Par ailleurs, Honey est aussi accusé d’ignorer délibérément de meilleures offres au profit de ses partenaires commerciaux.
Depuis, les influenceurs lésés ont dénoncé ces pratiques, à l’image de Marques Brownlee. PayPal s’est contenté d’assurer que Honey respectait les règles de l’industrie et aidait les commerçants à améliorer leurs ventes.
Google, qui a été aspiré dans la controverse bien malgré lui — après tout, il s’agit d’une extension pour navigateur —, a réagi hier, en mettant à jour sa politique sur les publicités affiliées. Le moteur de recherche interdit désormais le remplacement de liens d’affiliation par les extensions, sauf si l’ajout de liens affiliés apporte un bénéfice direct et transparent à l’utilisateur. Il est ainsi interdit d’injecter des liens sans action de l’internaute ni avantage tangible.
Cela ne met pas fin au remplacement des liens d’affiliation, mais il faut que l’utilisateur soit au courant et donne sa permission.
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