Voilà déjà plusieurs mois que Google entretient le buzz autour de ses nouveaux smartphones Pixel 7 à grands coups de vidéos promotionnelles… Tout cela prend fin aujourd’hui avec sa traditionnelle conférence hardware d’automne, qui a été l’occasion pour la firme de les présenter par le menu, et d’entamer leur commercialisation.
Les deux smartphones sont donc en précommande dès aujourd’hui, à des prix similaires à ceux de la génération précédente. Soit un tarif de départ de 649 euros pour le Pixel 7 (128 Go) et de 899 euros pour le Pixel 7 Pro (128 Go). Mais, pour la première fois en France, Google propose aussi des variantes disposant de 256 Go de stockage de ses deux appareils, logiquement plus chers (749 euros et 999 euros).
Un Pixel 7 Pro dans la lignée de son prédécesseur
Commençons par le Pixel 7 Pro, fleuron de la gamme. Parenthèse : vous le constaterez, les deux terminaux partagent une grande partie de leurs spécifications, mis à part sur le volet photo et quelques caractéristiques comme la RAM et la batterie.
Le Pixel 7 Pro est un grand terminal qui reprend les codes de design inaugurés avec les Pixel 6, en les modernisant quelque peu. On retrouve ainsi la barre qui traverse la partie supérieure et abrite les différents modules photo. Qu’on l’apprécie ou qu’on la déteste, elle a au moins l’avantage d’offrir une apparence distinctive aux smartphones de Google. Elle a cependant été ici un peu revue : les modules photo, auparavant discrets, sont désormais mis en avant par l’aluminium doré ou argenté qui remplace le plastique noir des Pixel 6. Clinquant !
Tensor G2, le nouveau cœur des Pixel
Avec les Pixel 6 et 6 Pro, Google avait dit « bye bye » à Qualcomm et rejoint le club très sélect des concepteurs de puces pour smartphones. Son SoC Tensor ne nous avait clairement pas ébahis par ses performances brutes, même s’il offrait d’excellentes prestations au quotidien. Qu’en sera-t-il du Tensor G2, nouvelle mouture de la puce, qui anime les deux nouveaux appareils ? Nous verrons bien à l’occasion du test, mais à lire la fiche technique, il paraît clair que Google a surtout fait évoluer la partie graphique.
Côté CPU, on a donc toujours une structure à huit cœurs, agencés de la même manière que le SoC originel, soit deux « gros » cœurs pour les tâches intensives, deux cœurs « moyens » et quatre « petits » cœurs peu énergivores, astreints aux tâches moins complexes. Les puissants Cortex X1 sont toujours de la partie, mais Google a troqué les vieux cœurs Cortex A76 des Pixel 6 pour des Cortex A78, qui devraient apporter un léger gain en matière de performances et/ou d’efficacité énergétique. Les « petits » cœurs restent quant à eux identiques : il s’agit toujours de Cortex A55.
Pour résumer, le CPU des nouveaux Pixel est loin d’être une énorme évolution. En revanche, Google a fait un effort du côté du GPU, puisqu’en lieu et place d’un Mali-G78, on a droit à un Mali G710. Une puce bien plus moderne et efficace qui, selon son concepteur ARM, offre 20 % de performances graphiques en plus tout en économisant 20 % d’énergie.
Enfin, il y a aussi dans ce G2 la nouvelle « arme secrète » de Google, sur lequel il ne s’épanche pas, secret industriel oblige : une version modernisée de son TPU (Tensor Processing Unit), en charge d’accélérer les calculs liés à l’intelligence artificielle. C’est notamment grâce à lui que Google promet un véritable progrès dans la réactivité de ses appareils, lors de la prise de photo en mode nuit, notamment. C’est aussi grâce à ce nouveau TPU que Google propose une nouvelle fonction baptisée Super Res Zoom, censée offrir des clichés de qualité en zoom numérique, jusqu’à x30 sur le Pixel 7 Pro.
Un écran plus lumineux
L’écran ne semble avoir que très peu évolué. Le Pixel 7 Pro arbore toujours une dalle de 6,7 pouces en définition QHD+ (3120 x 1440 pixels) qui bénéficie de la technologie LTPO. Autrement dit, elle est capable de faire varier sa fréquence d’affichage dynamiquement jusqu’à 120 Hz en fonction de vos besoins, dans l’optique de ménager votre batterie. Elle serait toutefois, selon un porte-parole de Google, 25 % plus lumineuse en pic, avec une luminosité qui pourrait monter jusqu’à 1500 nits. Encore une fois, nous vérifierons cela à l’occasion du passage de l’appareil au 01Lab.
De menues améliorations en photo
La photo a toujours été le point fort des Pixel, notamment grâce au travail de l’ombre des algorithmes de Google qui sont, presque magiquement, capables d’améliorer la plupart de vos clichés en un instant. Avec ce Pixel 7 Pro, c’est plutôt sur ce front-là que Google compte jouer, car la partition hardware n’évolue qu’à la marge : on a toujours trois capteurs à l’arrière, à la définition identique à celles de la génération précédente, soit un grand angle de 50 Mpix, un ultra grand angle de 12 Mpix à la focale un tantinet plus large et bénéficiant d’un autofocus, ainsi qu’un téléobjectif toujours de 48 Mpix… mais qui zoome un peu plus loin (x5, alors que le Pixel 6 Pro se contentait d’un x4). Quant au capteur en façade, il reste lui aussi similaire à celui du Pixel 6 Pro, avec un capteur de 10,8 Mpix.
Les innovations photo et vidéo ne sont toutefois pas absentes du Pixel 7 Pro pour autant. Google met notamment en avant un nouveau mode « Macro Focus » qui s’active depuis le capteur ultra grand angle, afin de réaliser des clichés au plus près d’un sujet. Autre nouveauté, que l’on doit surtout à la puissance du nouveau processeur G2 : une fonction « Anti-flou » des images fonctionnant en local, améliore la netteté d’un cliché grâce à l’IA.
Enfin, sans doute inspiré par le mode « cinématique » qu’Apple a inauguré sur l’iPhone 13 Pro, le nouveau terminal inaugure aussi « flou cinématique ». Un mode censé magnifier vos vidéos en jouant sur la profondeur de champ et en limitant la prise de vue à 24 images par seconde, pour leur donner un aspect proche de celui d’un film.
Quid de l’autonomie ?
Google se la joue timide aussi du point de vue de la batterie et de la charge. Le Pixel 7 Pro dispose toujours d’une grosse batterie de 5 000 mAh, qui tient, selon Google « plus de 24 heures ». Nous verrons bien si c’est le cas à l’occasion de nos tests d’autonomie. Mais au vu des évolutions techniques du Tensor G2, les nouveaux Pixel devraient logiquement tenir un peu plus longtemps loin d’une prise que leurs prédécesseurs. Qui, on le rappelle, se situaient dans la moyenne basse des terminaux de leur catégorie.
Ce qui ne change malheureusement pas, c’est la vitesse de charge, qui, bien que qualifiée de « rapide » par Google, est loin d’égaler celle de nombreux smartphones chinois. On doit donc se contenter d’une charge d’environ 30 W, à condition d’utiliser un chargeur compatible (USB PD 3.0), qui n’est pas fourni dans la boîte. Google promet une recharge à 50 % en une demi-heure, ce qui est peu ou prou ce que nous avions obtenu lors de nos tests de la génération précédente.
Le Pixel 7, un petit frère… très similaire
Le Pixel 7 s’inscrit lui aussi dans la lignée de son prédécesseur… et partage par ailleurs la plupart des caractéristiques techniques décrites plus haut, notamment le nouveau processeur Tensor G2.
Il est cependant plus compact que le Pro : il dispose d’un écran plus petit de 6,3 pouces (1080 x 2400), qui ne bénéficie pas de la technologie LTPO, et se contente d’un taux de rafraîchissement de 90 Hz. Il a également une batterie de moins grande capacité (4 355 mAh) et dispose de moins de RAM (8 Go).
Mais c’est surtout sur le front de la photo que le Pixel 7 fait des concessions. Certes, il partage strictement les mêmes modules grand-angle, ultra grand-angle et selfie que le Pro… Mais comme l’année dernière, il fait en revanche l’impasse sur le téléobjectif. Et sur la fonction macro du modèle Pro, en l’absence d’autofocus sur l’ultra grand angle. On doit donc se contenter d’un zoom numérique assisté par l’IA de x8 sur ce modèle, quand le Pro peut atteindre x30. Cependant, la présence du Tensor G2 lui permet de profiter des évolutions logicielles de Google, soit le mode cinématique et l’anti-flou.
Focus sur la sécurité
Ces deux smartphones bénéficient tous deux de la puce Titan M2, un coprocesseur dédié à la sécurité -il stocke notamment vos données les plus sensibles- qui était déjà présent dans la génération précédente. Cette année encore, Google joue en tout cas à fond la carte de la sécurité « multi-couches », avec en particulier le support au niveau de la puce du nouveau framework de virtualisation Android (AVF). Inauguré avec Android 13, il devrait améliorer, à terme, la sécurité générale du système, notamment en proposant un « caisson étanche » de sécurité pour les applications qui ont accès à des données critiques.
Plus proche de l’utilisateur, Google va aussi offrir à tous les possesseurs de Pixel 7 un accès gratuit au VPN de son offre de services One, qui permet de protéger son identité en ligne… sauf des yeux de Google, évidemment ! Cette offre sera disponible « prochainement » et on ne sait encore si elle sera limitée dans le temps.
Enfin, on assiste à un grand retour sur ces smartphones : celui du déverrouillage par reconnaissance faciale. Il avait disparu de la génération Pixel 6, au profit d’un capteur d’empreinte sous l’écran loin d’être convaincant. Pas de jaloux cette fois : le capteur d’empreinte est toujours là, mais la possibilité de débloquer son téléphone d’un regard apporte un véritable plus.
Prix, disponibilité, bonus de précommande
On résume. La gamme Pixel 7 est d’ores et déjà disponible à la précommande sur le site de Google, les grands distributeurs et les opérateurs. Quatre modèles sont donc disponibles :
Pixel 7 128 Go – 649 €
Pixel 7 256 Go – 749 €
Pixel 7 Pro 128 Go – 899 €
Pixel 7 Pro 256 Go – 999 €
Back Market
eBay
BoulangerIls sont évidemment proposés en divers coloris, qui diffèrent selon le modèle choisi :
Pixel 7 : Neige, Noir Volcanique et Vert Citron
Pixel 7 Pro : Neige, Noir Volcanique et Vert Sauge
Bonne nouvelle, Google se montre plutôt généreux envers les early adopters qui souhaitent se ruer sur l’un de ces terminaux. Il offre ainsi les Pixel Buds Pro pour toute précommande du Pixel 7 et sa toute nouvelle Pixel Watch pour une précommande d’un Pixel 7 Pro.
Par ailleurs, tous les acheteurs bénéficient de trois mois d’abonnement à l’offre Google One et à YouTube Premium.
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