Nous attendions un remplaçant du Pixel 4, ce sera finalement un petit frère. Comme pour sa génération « 3 », Google lance une version plus économique de son smartphone appelé, fort logiquement, Pixel 4a. Un terminal simple, sans fioritures, sans horde de modules caméra, ni 5G. Mais qui profite d’une fiche technique solide à prix canon : 349 euros pour l’unique version disponible en 128 Go de stockage). Il a tout pour permettre à Google de s’installer un peu plus dans le marché.
Fiche technique : simple et solide
Plutôt râblé en termes de format, ce terminal de 5,8 pouces est assez proche du Pixel 4 « normal » côté dimensions. À l’intérieur point de Snapdragon haut de gamme de série 8 comme ses grands frères, mais un plus modeste Snapdragon 730G. Le G marquant ici son appartenance à la gamme « Elite Gaming » des puces de Qualcomm.
La partie CPU animée par un Kryo 470 à huit cœurs en a suffisamment sous le pied pour exécuter rapidement les programmes. Quant au GPU, il s’agit d’un Adreno 618 surcadencé par rapport à la version intégrée dans la puce Snapdragon 730 « normale ». À cela s’ajoute une partie logicielle améliorée incluant des outils de réduction des effets d’affichage parasite (Game Jank Reducer), la compatibilité avec les écrans HDR, une latence Wi-Fi réduite et un pilote interne de détection de la triche (obligatoire pour certaines compétitions en Asie). En clair, le Snapdragon 730G n’est peut être pas le fleuron de Qualcomm, mais il a du répondant et colle même aux usages gaming.
Pour épauler cette puce 4G (modem X15), Google a intégré 6 Go de RAM, ce qui devrait garantir la bonne tenue des performances dans le temps. Cet ensemble anime un écran OLED de 5,8 pouces compatible HDR. Pour le dos, point de céramique luxueuse ou de verre haut de gamme mais un simple revêtement de polycarbonate.
La sauce Google en plus
Parmi les « atouts Google », le Pixel 4a intègre la fameuse puce de sécurité Titan M. Introduite sur le marché avec les Pixel 3, cette puce développée en interne par Google a fait des Pixel les terminaux Android les plus sûrs. Elle permet, notamment, de vérifier la bonne intégrité de la ROM au démarrage ou de chiffrer/déchiffrer les données de manière sûre avec une mémoire dédiée non partagée avec le système.
À cet élément de sécurité s’ajoute l’appareil photo qui est au cœur de la réussite initiale des Pixel. Un module embarquant une optique grand-angle ouvrant à f/1.7, couplée à un assez grand capteur 12 Mpix (photodiodes de 1,4 micron) qui fait des merveilles avec les algorithmes de Google. Point de module ultra grand-angle, point de téléobjectif physique (le super zoom numérique est quand même de la partie) ou de capteur ToF. Mais tout de même l’un des meilleurs appareils photo « de tous les jours », ce qui est déjà pas mal dans cette gamme de prix. Qui est capable, avec un simple module, de réaliser des photos de nuit étoilée (Night Sight Astrophotography) ou de simuler des arrière-plans flous.
Dernier atout qui avait déjà fait la bonne fortune de son prédécesseur le Pixel 3a : une prise jack 3,5 mm devenue rarissime dans les smartphones récents. Mais capitale dans les soirées bière/pizza où la seule sono est une chaîne des années 90 sans Bluetooth mais avec le câble qui va bien.
Le vrai concurrent de l’iPhone SE
Avec à peine 5 grammes d’écart entre les deux terminaux et des dimensions très proches, l’iPhone SE et le Pixel 4a boxent dans la même catégorie : celle des petits terminaux qui tiennent dans toutes les poches. Une catégorie qui revient sur le devant de la scène pour cause de lassitude des grands formats.
Face au terminal de Google, l’iPhone SE à l’avantage de la puissance brute puisqu’il embarque la même puce A13 Bionic que ses grands frères les iPhone 11 Pro. Mais sur le papier, c’est bien là sa seule force technique. Car outre le fait que les performances théoriques du Snapdragon 730G devraient largement suffire aux usages quotidiens, le Pixel 4a aligne une grande quantité d’atouts.
À commencer par un (unique) module caméra principal un petit cran au-dessus de celui d’Apple (qui reste très bon). Ensuite un écran OLED (IPS pour l’iPhone SE) largement mieux défini et forcément plus performant en termes de contraste et luminosité. Il faut aussi compter sur le double de mémoire vive (quoique les iPhone gèrent très bien avec leur 3 Go !), une prise jack pour les vieux réfractaires (comme votre serviteur) et une batterie de 3140 mAh offrant 50% de capacité en plus (1821 mAh pour l’iPhone SE).
Et surtout un prix largement inférieur : en version 128 Go, l’iPhone SE coûte 539 euros soit 190 euros de plus que le Pixel 4a. Pour les budgets serrés, le match avant tests comparatifs semble vite vu… à moins de ne jurer que par iOS, évidemment. Face au OnePlus Nord et à ce Pixel 4a, l’iPhone SE 2020 va donc avoir fort à faire, tant sur le plan de l’équipement que du prix.
Initialement prévu en fin d’été, le Pixel 4a sortira finalement au mois d’octobre à 349 euros dans une version unique embarquant 128 Go de mémoire flash – soit 50 euros de moins que le Pixel 3a 64 Go à son lancement ! Et il sera largement distribué que ce soit par les opérateurs (Orange, Bouygues et SFR) ou les enseignes traditionnelles (Fnac, Darty, Boulanger).
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