Mieux vaut-il acheter un iPhone 8 ou tenter de se procurer un Pixel 2 – non distribué en France – chez l’un de nos voisins européens ? Au petit jeu du comparatif technique, les deux appareils ont chacun des arguments très valables.
En commençant l’analyse par leur SoC respectifs, on se rend d’abord compte que HTC – le fabricant du Google Pixel 2 – a choisi de légèrement downclocker le Snapdragon 835. Alors que Qualcomm le livre par défaut à une fréquence de 2,45 GHz, la version du Pixel 2 n’offre que de 2,35 GHz. Cela semble sur le papier un bon point par rapport aux 2,06 GHz de l’A11 Bionic… Mais attention, Apple est le roi de l’optimisation et sa puce semble loin devant toute la concurrence.
Ecran et batterie : avantage Pixel 2
Concernant l’écran, le Pixel 2 laisse ici son concurrent sur le carreau. La dalle LED de 4,7 pouces de l’iPhone ne risque pas de dépasser les performances de l’Amoled 5 pouces du smartphone de Google. La définition est également à l’avantage de ce dernier : 1 080 x 1 920 pixels contre 750 x 1334 pour l’iPhone 8. Avec une taille d’écran presque équivalente, en découle alors une résolution également à l’avantage du Pixel 2 : 441 contre 326 pixels par pouces.
L’autonomie du Pixel 2 devrait également être meilleure que celle de l’iPhone 8 grâce à sa batterie bien plus puissante de 2 700 mAh contre seulement 1 821 mAh pour l’appareil d’Apple. Cela est tout sauf une surprise, tant l’autonomie n’a jamais été à l’avantage des iPhone.
La photographie pourrait quant à elle être l’un des points forts du Pixel 2. Notre première prise en main a montré des résultats prometteurs, à confirmer bien entendu lors d’un test détaillé. Les deux appareils intègrent un capteur d’une définition très proche (12,2 mégapixels pour celui de Google, 12 pour celui d’Apple). En revanche, le Pixel 2 a un avantage de poids : malgré son simple module caméra : il propose un mode portrait réservé chez Apple au double capteur de l’iPhone 8 Plus.
Intelligence artificielle : logiciel contre matériel
Cette prouesse est due à la dose d’intelligence artificielle incluse par Google dans son application appareil photo. Même sans un second objectif, elle est capable de différencier le sujet de l’arrière-plan et d’appliquer un effet bokeh. Cette même intelligence artificielle est au cœur de l’appli Lens, capable de reconnaître et d’isoler à partir d’une photo une adresse e-mail, une URL, un livre, une affiche de film, un monument ou une peinture.
Chez Apple, ces fonctionnalités d’intelligence artificielle ne sont pas aussi poussées. Ses algorithmes savent tout de même reconnaitre les scènes et les sujets présents sur une photo (mer, montagne, chat, bébé, etc.) pour mieux les retrouver lors d’une recherche. Si Google a certainement une longueur d’avance sur la partie logicielle, Apple garde la main concernant la partie matérielle notamment grâce au réseau neuronal intégré à la puce A11 Bionic. Un avantage en matière de vitesse de calcul et de consommation énergétique que le Snapdragon 835 est incapable de fournir.
Reste un point sur lequel les deux constructeurs sont d’accord : la suppression du port jack. Aucun des deux appareils n’en propose un. L’adaptateur jack ou le casque Bluetooth seront donc obligatoires.
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