25 milliards de dollars. C’est la valorisation de Google, estimée par les experts financiers, alors que le moteur de recherche s’apprête à faire son entrée en Bourse. C’est plus qu’Amazon (19 milliards), mais moins que
Yahoo! (38 milliards) ou eBay (53,3 milliards). A titre de comparaison, la plus grande entreprise du monde, Wal-Mart, est valorisée à 250 milliards de dollars alors que Coca-Cola est à 123,3 milliards et Boeing à
34,6 milliards. Mais seulement un tiers des actions de Google seraient vendues sur le marché.Cette manne d’argent aura pour effet de relancer les IPO (Initial public offering) dans le secteur des valeurs technologiques et de redonner un nouveau souffle à l’économie de la
‘ Valley ‘ qui n’est pas vraiment encore sortie de la récession. La fameuse ‘ bulle Internet 2.0 ‘ que tout le monde attendait en quelque sorte.
Vente d’actions aux enchères, l’IPO pour tous
Selon le Wall Street Journal, Google aurait déjà retenu les banques d’investissement Credit Suisse, First Boston et Morgan Stanley pour mener à bien l’introduction
‘ institutionnelle ‘. Les commissions empochées par le pool de banques sélectionnées pourraient d’ailleurs se monter à plus de 100 millions de dollars.Mais Google envisage aussi de vendre ses actions lui-même au travers d’une Open IPO. Cette IPO pour tous, qui est en fait une vente d’actions aux enchères publiques, a été inaugurée par le banquier W.R. Hambrecht il y a
trois ans, lorsqu’il a aidé à l’introduction de la place de marché Instinet.Avec l’Open IPO, les boursicoteurs pourront directement participer à la vente aux enchères, sans passer par un intermédiaire, et avant la cotation des actions. Le quota d’actions détenus par le pool de banquiers
‘ institutionnels ‘ est en général réservé à leurs meilleurs clients, qui achètent l’action à un prix fixe avec une quasi-garantie de faire une plus-value lors de l’introduction. Google pourrait par ailleurs utiliser
l’Open IPO pour déterminer le prix final des actions vendues aux ‘ institutionnels ‘.‘ The sky is the limit ‘ (la limite, c’est le ciel), prévient Michael Cohen, analyste chez Pacific American Securities. Les premières spéculations sur l’IPO de Google ont fait surface en fin
d’année dernière en raison d’une règle de transparence qu’impose le gendarme boursier (SEC) aux sociétés non côtées qui possèdent plus de 500 actionnaires et réalise des profits supérieurs à 10 millions de dollars. Une
barre largement dépassée par Google qui compte plus de 1000 salariés-actionnaires et qui, selon les rumeurs, génère plus de 300 millions de dollars de profits pour un chiffre d’affaires annuel de plus d’un milliard de
dollars.Toutefois, le dépôt du dossier auprès de la SEC cette semaine n’est que la première étape d’un long processus qui s’achèvera dans quelques mois par l’introduction elle-même. Il est encore temps
d’économiser !
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