La voilà enfin. La librairie virtuelle de Google, eBookstore, ouvre ses portes avec plusieurs mois de retard sur le calendrier initial qui l’annonçait pour l’été 2010. Les bisbilles avec les éditeurs sont sans doute à l’origine de ce retard.
Toujours est-il que les étagères du Google eBookstore sont déjà bien garnies : plus de trois millions d’ouvrages en anglais, dont plusieurs centaines de milliers disponibles uniquement à la vente. Car c’est la grande nouveauté par rapport au service disponible jusqu’à présent. Google ne se contente plus de proposer au téléchargement des livres gratuits libres de droit, il marche sur les plates-bandes des autres libraires en ligne, Amazon, Barnes & Noble, Apple, et en France, la Fnac, dont le FnacBook est en vente depuis quelques jours.
Disponible aux Etats-Unis, l’eBookstore n’est pas encore totalement ouvert aux internautes français qui doivent se contenter du catalogue libre de droit. Google devra d’abord se mettre d’accord avec les éditeurs français, avec lesquels il est en froid, avant d’ouvrir sa librairie dans l’Hexagone.
Principal argument mis en avant par Google, les livres téléchargés sur sa plate-forme peuvent être lus sur une grande variété de supports, à l’inverse d’un Amazon qui exclut la plupart des liseuses électroniques autres que son Kindle (1). Google propose son propre lecteur sur ordinateur (depuis un navigateur Internet), mais assure que ses contenus seront accessibles, à travers des applications dédiées, depuis les téléphones Android, l’iPhone, l’iPad et sur la plupart des liseuses électroniques compatibles avec le format epub d’Adobe (gérant les DRM).
Des livres disponibles dans le « cloud »
Autre avantage de la formule de Google, les ouvrages sont disponibles en ligne dans le « cloud » de l’américain et sont donc accessibles depuis n’importe quel terminal sous réserve d’avoir une connexion à Internet. On peut commencer à lire sur son PC, continuer sur son smartphone, puis sur sa liseuse électronique, en retrouvant à chaque fois la page où l’on avait interrompu sa lecture. Il suffit d’ouvrir un compte chez Google.
Bref, l’américain promet la fin du casse-tête lié à l’interopérabilité des formats d’ebooks, des plates-formes de téléchargement et des terminaux, tel que l’impose Amazon avec son Kindle. La concurrence s’active également. La Fnac adopte la même approche que le géant américain avec une librairie en ligne de 80 000 ouvrages compatibles avec la plupart des terminaux (et récemment sur iOS). Sony, qui annonce lui aussi des applications sur Android et iPhone emprunte également la même voie. La bataille du livre électronique commencé.
(1) Amazon propose des logiciels de lecture sur PC, Android, iPhone mais par sur les liseuses qui ne prennent pas en charge le format mobi.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
