Le Superbowl aura lieu le 9 février. Plus encore que le sport, ce sont comme chaque année les publicités qui seront les vedettes de l’événement ! Et en 2025, les téléspectateurs américains seront assaillis de réclames pour l’IA. Google compte bien mettre le paquet pour promouvoir Gemini… en glissant sous le tapis les problèmes inhérents à cette technologie. Le moteur de recherche a dû en catastrophe modifier une réclame précédemment partagée sur YouTube.
Gemini en fait tout un fromage
Cette publicité met en vedette un vendeur de fromages dans le Wisconsin, qui utilise Gemini pour décrire sa délicieuse marchandise. La vidéo montre en particulier un descriptif pour le gouda fumé, dans lequel on peut lire (enfin, on le pouvait jusqu’à il y a peu) que le gouda est « l’un des fromages les plus populaires au monde, représentant 50 à 60 % de la consommation mondiale de fromage ».
Que le gouda soit populaire, cela ne fait aucun doute. Mais qu’il représente plus de la moitié de la consommation mondiale de fromage ? Ça ne sent pas très bon ! Gemini n’a pas halluciné cette fausse information, toutefois : le bot l’a piochée sur un site, cheese.com, bourré d’incohérences et de fake news sur les fromages (sacrilège !).
Jerry Dischler, président des applications cloud chez Google, a défendu Gemini en expliquant que les données utilisées par le bot provenaient du web. Mais évidemment, si de base l’information est fausse, Gemini ne peut pas y faire grand chose. Le dirigeant ajoute qu’il revient à l’utilisateur de vérifier les résultats et les références utilisées par la technologie IA.
Le problème ici, c’est que l’outil dont s’est servi le fromager de la pub ne précise pas les différentes sources en ligne. Ce n’est pas le cas des AI Overviews, ces réponses générées par IA en haut des résultats d’une recherche. Elles ne sont guère plus fiables mais au moins elles listent les sites web de référence.
Devant l’évidence, Google a donc modifié en douce la publicité, en supprimant les chiffres sur la popularité du gouda. La version éditée de la vidéo a d’ailleurs la même URL que la précédente, un privilège dont les créateurs de contenus sont privés. Mais évidemment, quand on est le proprio de la plateforme vidéo, tout est plus simple.
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Source : ArsTechnica
