« Si vous avez des problèmes, c’est que vous utilisez un navigateur bien trop vieux. » C’est ce qu’écrit Rajen Sheth, chef de produit de Google Docs, sur le blog consacré aux outils bureautiques en ligne du numéro un mondial de la recherche.
De fait, à partir du 1er mars, pour joindre le geste à la parole, Google annonce que les navigateurs les plus anciens comme Internet Explorer 6 – le seul à être expressément nommé – n’auront plus droit aux mises à jour pour Google Docs ni pour Google Sites (création de pages Web).
La firme précise que les applications Internet demeureront accessibles mais que de nouvelles fonctions, voire des fonctions déjà existantes, ne marcheront pas… L’américain invite les internautes à se tourner vers les versions récentes d’Internet Explorer (7 et suivantes), de Firefox (3 et suivantes), de Google Chrome (4 et suivantes) ou de Safari (3 et suivantes). Opera n’est étrangement pas cité…
« Internet Explorer 6 est un boulet pour le Web »
Pour Tristan Nitot, président de Mozilla Europe (Firefox), ce choix de Google de bannir IE6 va dans le bon sens. « C’est une excellente décision, et j’aimerais que d’autres sociétés la prennent. Il faut espérer que cela crée un précédent. » Pour lui, IE6 est un véritable « boulet » que traîne le Web.
« IE6 est apparu en 2001, à une époque où la notion d’application Web était inexistante. Il n’est pas fait pour cela, contrairement aux navigateurs récents. Aujourd’hui, il ralentit le développement du Web, tel HTML 5 par exemple. » Tristan Nitot explique qu’il est encore très utilisé parce que nombre d’intranets développés au début des années 2000 l’ont été avec du « tout-Microsoft ». IE6 reste de fait imposé aujourd’hui dans des entreprises, comme client Internet et intranet.
Internet Explorer 6 est à l’heure actuelle considéré par certains comme le navigateur à éliminer d’urgence. Il a eu droit à une campagne hostile sur la Toile en 2009, orchestrée par des sites danois et norvégiens (voir cet article de Wired) demandant sa disparition pure et simple.
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