Le Pixel 9a vient tout juste d’être testé par la presse le jeudi 10 avril 2025. Il bénéficie d’un succès critique assez unanime. Nous l’avons nous-mêmes noté 8/10, un excellent score pour un smartphone de milieu de gamme.
Dès le lendemain, ce vendredi 11 avril 2025, nous apprenons par l’intermédiaire du média The Information (via Reuters) qu’une partie de la division en charge des Pixel est touchée par une vague de licenciements. Des centaines d’employés auraient été remerciés dans la division en charge, non seulement des Pixel, mais aussi de produits beaucoup plus grand public, comme Android ou Chrome.
En janvier 2025, la firme de Mountain View avait proposé un plan de départ volontaire. En voici donc la mise à exécution.
« Devenir plus agiles et fonctionner plus efficacement »
Dans un communiqué de presse envoyé à The Information, l’entreprise confirme les licenciements en ces termes :
« Depuis le regroupement des équipes Platforms et Devices l’année dernière, nous nous sommes efforcés de devenir plus agiles et de fonctionner plus efficacement, ce qui a impliqué des suppressions de postes en plus du programme de départ volontaire que nous avons proposé en janvier. »
Le regroupement des équipes Platforms et Devices fait référence à la création d’une nouvelle division en avril 2024. On y trouve d’un côté des services comme Android, Chrome, ChromeOS, mais aussi les abonnements à Google Photos et Google One, ainsi que des appareils physiques : Pixel, Fitbit et Nest.
Toute fusion horizontale, rapprochant deux services de même niveau, découle généralement sur une vague de licenciement. En effet, du point de vue de la direction, certains emplois se sont probablement retrouvés en doublon et la firme n’aura pas décidé de requalifier ces emplois. On peut également penser qu’il s’agit d’une réorganisation interne en de nouvelles unités, laissant sur le carreau certains salariés.
Peu d’impact sur les utilisateurs à ce stade
Pour ce qui est des consommateurs, en lisant entre les lignes, Google ne semble pas particulièrement décidé à modifier ses ambitions sur tel ou tel produit. Les acheteurs de Pixel et utilisateurs de Chrome et Android ne devraient pas être impactés. Du moins nous n’avons pas d’éléments à ce stade qui permettent de le penser.
En janvier 2023, Alphabet, la maison mère de Google, s’était séparé de 12 000 personne, représentant 6 % de sa masse salariale. En janvier 2024, Google avait d’ailleurs déjà licencié des centaines de salariés consacrés à la vente de pubs en ligne. L’entreprise avait été vivement critiquée pour la brutalité de la manœuvre. Sa proposition de départs volontaires en janvier vise sans doute à tenter de répondre à ces critiques.
D’après le site layoffs.fyi, qui suit les licenciements dans la Tech depuis 2022, cette année aurait déjà vu le départ de 27 762 personnes dans le secteur. Un nombre important, mais en baisse par rapport aux années précédentes, 2023 et 2024 ayant été respectivement marquées par près de 200 000 et près de 238 000 licenciements.
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