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Google lance une place de marché publicitaire

Après les liens sponsorisés, le moteur de recherche commercialise des bannières. Les régies ont du souci à se faire.

Jusque-là, Google et la publicité, c’était principalement les Adwords. Ces liens sponsorisés apparaissent à droite de la fenêtre du navigateur en fonction des mots-clés tapés dans le moteur par l’internaute. L’américain lance aujourd’hui une place de marché publicitaire dans 5 pays, dont la France, destinée d’un côté aux éditeurs de sites, de l’autres aux annonceurs. Son offre couvre toute la palette de formats publicitaires : de la classique bannière au skycraper, en passant par la vidéo.

Baptisée DoubleClick Ad Exchange, cette plate-forme fait appel à la technologie de tracking de DoubleClick, acquise par Google en avril 2007 pour la coquette somme de 3,1 milliards de dollars. Soit deux fois le prix déboursé pour acquérir YouTube.

Un CPM plus attractif

« Le display [l’espace publicitaire, NDLR] est très compliqué à commercialiser pour un éditeur. Le CPM [coût pour mille clics, NDRL] s’en trouve souvent bradé. En passant en direct, sans intermédiaires, les éditeurs peuvent monétiser leur inventaire complet ou uniquement leurs invendus. Et placer un prix plancher en deçà duquel ils ne vendront pas leurs espaces », explique t-on chez Google France.

Les éditeurs de sites pourront bloquer certains types d’annonces ou de marques afin qu’elles n’apparaissent pas sur leur support, comme c’est déjà le cas sur AdSense, les liens sponsorisés qui s’affichent sur des sites tiers partenaires.

« Google a aussi mis au point un système de facturation centralisé. Nous nous chargeons de récupérer l’argent et garantissons ainsi un paiement à 30 jours aux éditeurs », ajoute t-on chez Google.

Une commercialisation en direct sans régie

Au lancement de la plate-forme, DoubleClick Ad Exchange peut compter sur les milliers de sites et millions d’annonceurs des AdSence et AdWords. « Ils sont inscrits automatiquement au service, mais peuvent choisir de ne rester que sur des liens sponsorisés. » Côté éditeur, YouTube a été mis a contribution. Les espaces publicitaires du site de partage de vidéos sont à vendre par l’intermédiaire de ce sytème, « exceptés ceux de la page d’accueil ».

Avec cette place de marché, Google entre directement en concurrence avec les régies publicitaires classique ou en ligne, comme Adlink tombée dans l’escarcelle de Hi-Media, ou encore celle de Yahoo!.  L’américain nuance : « notre système est ouvert aux régies ». A ceci près qu’elles ne pourront plus, sur cette plate-forme, négocier à la baisse les espaces des éditeurs. Google, quant à lui, touche un pourcentage fixe sur les ventes, non communiqué.

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Hélène Puel