Deux ans après son premier « écran connecté », Google remet le couvert. Et ne vous y trompez pas, si le nouveau Nest Hub ressemble beaucoup à son aîné, il a une toute nouvelle ambition. L’idée de Google ? Que vous posiez l’objet sur votre table de nuit pour qu’il vous aide… à mieux dormir.
Une fois installé près de votre lit et correctement calibré, le nouveau Nest Hub est en effet capable de traquer vos mouvements nocturnes, des variations de température ou de luminosité, ainsi que des bruits qui trahissent un sommeil dégradé (ronflements, toux). Au matin, il vous livre ainsi un bilan de votre nuit.
Le retour de Soli
Pour cela, il utilise une série de capteurs, notamment le radar miniature Soli, sur lequel Google travaille depuis des années. Rappelez-vous : Soli avait déjà été intégré au smartphone Pixel 4. Il lui permettait d’offrir la reconnaissance faciale et d’accéder (avec plus ou moins de bonheur) à certaines fonctions du smartphone par détection de mouvement.
C’est le même principe qui est utilisé ici : durant la nuit, le Nest Hub émet des ondes qui vont « rebondir » sur votre corps et retourner au capteur. Sans avoir besoin d’une caméra, il est ainsi capable de mesurer la moindre agitation.
Google combine les données de Soli à celles d’autres capteurs, de température et de luminosité ambiante, afin de pouvoir découvrir des corrélations entre les événements enregistrés, et un micro.
Au réveil, il suffit d’interpeller Assistant d’un « Hey Google, comment ai-je dormi ? » pour obtenir un bilan de votre nuit. On peut alors consulter la durée totale de sommeil, les périodes de réveil nocturne, ronflements ou toux.
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Toutes ces données sont également accessibles dans Fit, l’application santé de Google. Par ailleurs, après plusieurs nuits d’analyse, Google peut ensuite vous proposer des « routines de coucher » sur mesure et des « conseils personnalisés » pour vous aider à mieux dormir.
Un service gratuit… pour le moment
Bien conscient des critiques qui pourraient émerger quant à la collecte de données aussi intimes, Google prend les devants. La fonction de tracking de sommeil est donc désactivable à l’envi, et les données audio enregistrées ne quittent pas le Nest Hub.
En revanche, Google récupère évidemment le bilan de vos nuits et l’ensemble de ces événements, mais indique ne pas les utiliser pour affiner votre profil publicitaire.
C’est heureux, car ce service sera à terme… payant. Google annonce que le suivi de sommeil est « disponible sans frais jusqu’à la fin de l’année ». Autrement dit, dès 2022, il vous faudra passer à la caisse pour continuer à profiter de la fonction phare du nouveau Nest Hub.
A quel prix ? On ne sait pas encore… Google précise toutefois réfléchir à son intégration à l’offre Fitbit ou Fitbit Premium (une entreprise récemment rachetée par Google). Pour rappel, Fitbit Premium – qui propose déjà des conseils de sommeil – est actuellement commercialisé à 8,99 euros par mois ou 79,99 euros par an.
De meilleurs basses et un contrôle gestuel
Suivi du sommeil mis à part, le nouveau Nest Hub ne se distingue pas beaucoup de son prédécesseur : l’interface et ses fonctions sont strictement identiques. On peut l’utiliser pour contrôler ses objets connectés, lire des contenus audio et vidéo (y compris Chromecast), afficher des photos et profiter de Google Assistant. Nous vous invitons à relire notre test de la version originale pour découvrir ce que cette enceinte connectée sait faire.
L’arrivée du capteur Soli lui permet toutefois de bénéficier d’un contrôle gestuel : on peut lancer la lecture d’un contenu ou l’interrompre d’un mouvement de main. Enfin, Google dit aussi « offrir des basses 50% plus puissantes que la première version » pour obtenir un son plus ample.
Le nouveau Nest Hub sera disponible le 30 mars, au prix de 99 euros.
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