C’était la seule vraie annonce grand public hier soir : Google s’apprête à affronter Spotify et consorts avec son nouveau service d’écoute musicale en streaming. Baptisé Play Music All Access, le service s’appuie fort logiquement sur la plateforme Play Music lancé par Google il y a deux ans.
Après avoir accueilli les fichiers des utilisateurs à la manière d’un cloud musical, après avoir proposé l’achat de morceaux par album ou à l’unité, Google passe donc la troisième en lançant un service de location de musique avant Apple, dont le service concurrent apparaît depuis des années être l’Arlésienne du genre…
Pour les USA dans un premier temps
Le lancement du service a eu lieu dès son annonce lors de la conférence plénière de mercredi. Pour l’heure, seuls les individus basés aux USA peuvent y souscrire. Si les trente premiers jours sont gratuits, le service est fort logiquement payant : 9,99 $ par mois, avec un tarif préférentiel de 7,99 $ par mois jusqu’en juin. Une offre qui correspond à peu près à celle du norvégien Spotify, leader du secteur.
Comme nous sommes aux Etats-Unis durant toute la semaine de conférence, nous avons pu activer la période d’essai de trente jours. Quelques limites se posent cependant aux frenchies de passages : le formulaire demande de renseigner une adresse ainsi qu’un téléphone qui soient américains. Mais comme l’argent n’a pas d’odeur ni de nationalité, la carte bleue française passe très bien pour valider l’acte d’achat !
Aucune information n’a été donnée quant au lancement du service dans l’hexagone (« Bientôt dans d’autres pays » est la seule indication tangible de ce lancement) mais les plus techniques d’entre-vous pourrons essayer d’activer le service via un VPN.
Catalogue riche + Cloud personnel
Après l’avoir utilisé pendant plus d’une heure, on sent bien que Google a soigné ses rapports avec les majors musicales : le catalogue est riche et si les groupes internationaux sont bien sûr très bien référencés, on peut trouver des titres de Barbara ou Joe Dassin. Seuls quelques groupes sont absents tels Metallica et ACDC, connus pour refuser d’inscrire leur catalogue dans ce genre de services.
On note que dans le domaine de l’exhaustivité, Google a un avantage sur Deezer et Spotify : le fait de pouvoir envoyer sa propre musique dans le Cloud. Cela permet de créer des listes de lectures à partir de fichiers provenant indifféremment du service de streaming, de fichiers achetés sur le Play Store ou de vos propres MP3 le tout au sein d’un seul service.
Radios virtuelles et recommandations
Afin de sortir un peu du lot des services musicaux, Google Play Music All Access (dont le nom français est maladroitement traduit par « Musique accès complet ») met l’accent sur la facilité non seulement de gérer sa musique mais surtout sur le potentiel de découverte de nouveaux morceaux. En analysant votre bibliothèque et, au fil du temps, votre écoute, le service va vous proposer de nouveaux artistes via le menu « Découverte ». Les représentants de Google ont insisté sur la pertinence des résultats, mais seul un test sur le long terme permettra d’en juger.
Dans la même veine, la fonction « Radio » propose des listes de lecture générées automatiquement à partir du nom d’un artiste que vous lui soumettez. Comme chez Spotify, ces playlists peuvent être partagées entre les utilisateurs. Google veut néanmoins aller encore plus loin avec l’arrivée dans un futur très proches, de listes de lectures recommandées par des personnes influentes.
Il faudra voir si, avec le temps, Google arrive à concurrencer des services déjà bien établis.
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