Dans la famille des enceintes connectées, Google ne nous avait présenté jusque-là que les poids légers et plumes, le Google Home et Home Mini. Manquaient donc les gros bras, l’enceinte qui a du coffre, le Home Max. Annoncée en octobre 2017 et commercialisée outre-Atlantique en décembre de la même année, cette enceinte imposante joue clairement dans une autre catégorie. Celle qu’occupent traditionnellement Sonos, avec la One, par exemple, et depuis peu le HomePod, d’Apple. Aujourd’hui, jeudi 30 août 2018, Google corrige enfin son oubli et lance officiellement en France son Google Home Max.
Brasser de l’air
L’occasion de faire le tour de ce beau bébé, 33,66 x 19 x 15,44 cm, au design épuré. Le boîtier hermétique et rigide en polycabornate (pour 5,3 Kg, tout de même) est très agréable à l’oeil. Mieux, il est pensé pour éviter les vibrations. Il peut être disposé horizontalement ou verticalement, en fonction de votre intérieur et de la place disponible. On s’interroge toutefois sur la facilité d’utilisation des contrôles tactiles placés sur la partie supérieure quand on le place à la verticale.
A l’arrière, on trouve surtout une prise USB-C et une entrée auxiliaire (mini-Jack). En façade, on peut contempler le textile tissé hydrophobe, disponible en deux couleurs (galet et charbon), qu’on retrouve dans un grand nombre d’enceintes connectées désormais car il n’entrave pas la diffusion du son tout en protégeant les haut-parleurs.
De ceux-là, on en compte quatre dans le Home Max. A commencer par deux pour les graves, chacun d’un diamètre de 11,4 cm. La taille est très honnête pour une enceinte de cette dimension. Google prend malgré tout les devants en annonçant qu’ils sont dotés d’une grande excursion. C’est-à-dire que la membrane est capable de beaucoup bouger, ce qui lui permet de déplacer plus d’air. Brasser de l’air, voilà grosso modo ce à quoi se résume une enceinte. En théorie, cela permet de compenser la petite taille des haut-parleurs, dans une certaine limite seulement. Un grand et long débat d’audiophiles… Quoi qu’il en soit, juste au-dessus, on trouve deux tweeters pour les aigus, avec un diamètre de 1,8 cm chacun.
Une bonne dose d’IA
Comme avec son routeur Wi-Fi, Google ne mise toutefois pas tout sur le matériel. Il y a un zest d’intelligence d’artificielle et d’apprentissage profond dans cette enceinte. La fonction a un nom : Smart Sound. Elle est censée permettre au Home Max de détecter son environnement en temps réel et en permanence grâce à son jeu de six microphones – Apple utilise la même solution avec son HomePod. De là, elle prend la mesure de l’ampleur de la pièce dans laquelle elle se trouve, de son emplacement par rapport à tel ou tel meuble, etc. L’objectif est d’assurer que les basses n’écrasent pas tout le reste de la musique quelle que soit la pièce. L’égaliseur est donc automatique, ce qui peinera peut-être les accros aux réglages mais facilitera la vie de tous les autres.
Après une rapide écoute, qui ne vaut évidemment pas test, nous pouvons confirmer que le son est agréable, plutôt complet dans les basses et les aigus, sans effondrement en cours de route. Il n’y a pas, de prime abord, de saturation quand on pousse le volume. Pourtant le Home Max a du coffre et dégage bien les oreilles. Il est donné par son concepteur pour être 20 fois plus puissant que le Google Home. On veut bien le croire tant ce dernier est petit et un peu faiblard en la matière.
https://www.youtube.com/watch?v=UiBhshQ0FQA
Ouverture et assistant intelligent
Comme ses aînés, le Home Max fonctionne avec l’essentiel des services de streaming musical du moment, Spotify, Deezer, YouTube Music ou Google Play Musique. Les autres services peuvent éventuellement être utilisés depuis leur application avec la fonction ChromeCast.
Il est également possible de connecter un smartphone (ou tout autre appareil) en Bluetooth. Pour ceux qui préfèrent y brancher une platine vinyle ou un autre périphérique, il est possible d’utiliser la prise auxiliaire. La bonne nouvelle est que deux Max peuvent être jumelés pour produire un son stéréo. Bien entendu, un Home Max peut être ajouté à un groupe de Google Home pour jouer un même morceau dans plusieurs pièces de la maison. Le multiroom est donc toujours au rendez-vous.
Enfin, ce Google Home Max embarque évidemment l’Assistant du géant américain. Il répond à vos questions diverses et variées, est capable de contrôler la lecture ou le volume sonore également ou même de vous aider à trouver un morceau dont vous avez oublié le titre. Lors de la démonstration qui nous a été faite, il lui a ainsi été demandé de « jouer l’album de Nirvana avec le bébé sur la jaquette », avec succès. Dans ce domaine, il est fort probable que Google soit en avance sur Apple et Amazon. Un exemple ? Voice Match ! Cette technologie, déjà présente sur les autres Google Home, permet à l’enceinte de reconnaître chaque utilisateur à sa voix et donc de lui donner accès à ses réglages ou préférences seulement. C’est pratique et un bon moyen d’éviter certains petits dérapages au niveau de la vie privée.
Disponible dès à présent dans les magasins physiques ou en ligne de la Fnac, de Darty et de Boulanger, ainsi que sur le Google Store, le Home Max est vendu 399 euros. C’est plus cher que le HomePod d’Apple son rival désigné. Un prochain test nous dira si ces quarante euros supplémentaires valent le coup d’être déboursés…
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