Le ministère de la Santé en France en rêve depuis plusieurs années, Google l’a fait. Le moteur de recherche a dévoilé lundi 19 mai une version bêta de Google Health (‘ Google Santé ‘),
un dossier médical personnel en ligne, destiné surtout aux internautes d’outre-Atlantique.Accessible avec un compte Gmail, il permet à ces derniers d’archiver leurs données médicales, d’enregistrer leurs traitements en cours et leurs éventuelles allergies ou bien encore de stocker les résultats d’examens de santé.Aux Etats-Unis, ces renseignements pourront être partagés avec certains partenaires du projet, comme des hôpitaux, des pharmacies ou des services en ligne de santé. Citons Walgreens Pharmacy, Medco, Long Drug Stores, le Beth Israel
Deaconess Medical Center… Ceux-ci pourront accéder au profil ou envoyer des informations (historiques des médicaments prescrits, par exemple), à condition d’y avoir été expressément autorisés par l’internaute. Seul ce dernier décide qui
pourra avoir accès ou non aux informations le concernant.Pour s’assurer que l’utilisateur a conscience de tout ce qu’implique une telle autorisation, la société américaine lui demande, dans ses conditions générales, de souscrire à une déclaration très explicite :
‘ Je comprends, et je l’accepte, que cette autorisation permet de divulguer des informations sur ma santé ou sur mes traitements aux entités et individus que je désigne, notamment des informations sensibles en relation avec le
virus du sida, les maladies mentales, l’alcoolisme, les MST, la grossesse, etc. ‘
Des serveurs sécurisés
Google affirme que ces informations sont stockées sur des serveurs sécurisés, indépendants de ceux utilisés pour effectuer des recherches sur la Toile. Lors de la conférence de presse qui s’est tenue à Mountain View, la
vice-présidente de la division des produits de recherche de Google assurait avoir ‘ mis en place la politique de protection des données privées la plus stricte qui soit ‘.Petit bémol, cependant, comme pour tous les services lancés par l’américain, l’identifiant et le mot de passe permettant à l’utilisateur de se connecter à Google Health sont ceux de Gmail, la messagerie en ligne. Ce qui n’est donc pas
un grand gage de sécurité.Outre le stockage d’informations sensibles, le service de santé propose d’effectuer des recherches dans une base de données, de se connecter directement à certains sites, de trouver un professionnel de santé par spécialité ou en
fonction de sa situation géographique. Google Health informe aussi l’utilisateur d’éventuelles interactions entre plusieurs produits pharmaceutiques.Si, vu depuis la France un tel service peut faire froid dans le dos aux défenseurs des libertés individuelles, qu’ils sachent que des offres similaires existent déjà aux Etats-Unis, dont celle de Microsoft,
HealthVault, lancée en octobre 2007.
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