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Google Glass, « la principale préoccupation était la couleur des montures ! »

Fruits d’un projet secret, issu du X Lab, chapeauté par Sergey Brin, les Google Glass ont fait du chemin depuis leur premier prototype et voient désormais leur avenir en couleur. Elles se feront même ajustables à vos montures.

Une paire de lunettes en plastique, une moitié de smartphone désossé sur la branche de droite, l’autre moitié sur celle de gauche : les premiers prototypes des Google Glass étaient faits de bric et de broc. Au départ très secret, ce projet va vite voir le jour et être dévoilé au public. Les équipes de Google comprennent vite qu’il ne faut pas maintenir le projet dans le laboratoire, mieux que c’est impossible : « Pour tester les lunettes il fallait qu’on sorte, qu’on se balade », explique Steve Lee, directeur produit du projet Google Glass. « Et puis on savait que cela allait soulever des questions, autant en parler avant leur vraie sortie ». Sur ce plan, il semble que les équipes de Google aient eu le nez creux. Les Glass ne sont pas encore disponibles pour le grand public et sont déjà interdites à Las Vegas, dans certains bars, etc. De leur côté, les législateurs américains s’interrogent déjà sérieusement sur les risques posés par ces lunettes intelligentes sur les entorses possibles au respect de nos vies privées. Il valait en effet mieux que Google laisse un peu de temps à la société pour s’interroger sur ce futur périphérique numérique.

Se débarrasser du superflu

« Après le développement des premiers prototypes bricolés, notre première tâche a été de nous  débarrasser du superflu. Il fallait ne garder que l’essentiel », explique Isabelle Olsson, la designer des Google Glass finales qui ont été livrées aux 2000 premiers développeurs. « Le défi était triple : miniaturiser au maximum, conférer un bon équilibre et offrir une autonomie suffisante ».

La batterie fut même un vrai casse-tête pour le développement de l’engin. Il était impossible de la séparer en deux parties et il a fallu jouer finement pour que son emplacement à l’arrière de la branche droite ne déséquilibre pas l’appareil. Du travail d’orfèvre de la part des ingénieurs de la firme américaine. Des ingénieurs qui ne sont pas encore prêts à livrer tous leurs secrets : « Non, je ne veux pas commenter ou détailler la technologie utilisée pour l’affichage » répond l’air un peu tendu Charles Mendis, l’ingénieur en chef du projet. Si la partie logicielle restera ouverte, il semblerait que le hardware soit un sujet sensible…

Le premier sujet de discussion ? La couleur !

Passé la période d’intégration des composants, plusieurs prototypes se sont succédés, de plus en plus fin, de plus en plus design. « Mais une fois les barrières techniques abaissées, le principal sujet de discussion entre nous et nos collègues qui nous faisaient leurs feedbacks, c’était la couleur ! », explique Isabelle Olsson, ajoutant que « les lunettes sont plus qu’un outil, c’est aussi un accessoire de mode et il nous a fallu pas mal réfléchir pour choisir les couleurs finales de cette première version ».

Un futur coloré et démontable

« Pour les futures versions, la couleur reste un élément important », continue-t-elle, répondant à un développeur qui lui suggère une couleur verte en lui citant la référence Pantone exacte sous les rires de la horde de geeks entassés dans la salle pour la séance de questions. « Mais l’autre axe d’amélioration non technologique sera de pouvoir monter les Google Glass sur les montures de son choix ». Pour l’heure, la monture et la partie électronique peuvent être séparées en retirant une vis, mais il faut bricoler pour monter le module sur des vraies lunettes. «Choisir sa monture est un élément critique quand on choisit ses lunettes : nous voulons apporter la même souplesse de choix pour les prochains modèles de Google Glass ». Pour en faire l’accessoire mode/geek ultime ou pour vous laisser le choix dans la couleur ?

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Adrian Branco