Google sera-t-il victime du syndrome AltaVista? En 1998, après deux ans de bons et loyaux services Yahoo! avait décidé de ne pas renouveler son partenariat avec ce moteur de recherche dans lequel il commençait à voir un concurrent potentiel.Aujourd’hui, la stratégie de diversification initiée il y a quelques mois par Google semble de plus en plus être perçue comme une menace par la plupart des portails grand publics, à commencer par Yahoo!En annonçant lundi 23 décembre le rachat d’Inktomi pour un montant de 235 millions de dollars, Yahoo! pourrait utiliser cette technologie (dédiée à la recherche d’informations sur Internet) pour endiguer l’irrésistible ascension de Google.Pourtant, en octobre dernier, la start-up de Mountain View (Californie), fut la première société à renouveler un partenariat commercial avec Yahoo! en tant que moteur de recherche par défaut. Malgré tout, la médaille avait peut-être (déjà) un revers. Si, officiellement, l’accord portait sur le long terme, il n’était pas exclusif et ne concernait en fait que Yahoo.com. Les filiales étrangères de Yahoo! conservant théoriquement la possibilité de s’adjoindre les services d’autres acteurs tels que Fast, ou Inktomi.En 2000, Google avait délogé Inktomi de la galaxie Yahoo!. Ce contrat hautement symbolique pour Google, était également une source de revenus substantiels (plusieurs millions de dollars en 2001 provenant des requêtes d’information effectuées par les internautes sur Yahoo!).Par ailleurs, selon le site Search Engine Report, l’accord conclut en 2000 permettait également à Yahoo! de prendre une participation mineure dans le capital de Google. Aujourd’hui, Google est en pleine expansion, et fort du soutien de ces investisseurs historiques (Kleiner Perkins et Sequoia Capital) persiste à refuser les avances des marchés financiers.A défaut de pouvoir racheter ce rival, Yahoo! a peut-être décidé de lécarter de son pré-carré, en reprenant à son actif Inktomi, société concurrente de Google, sans grande notoriété, mais à la technologie éprouvée.
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