L’appétit numérique de la société californienne semble ne plus avoir de limites : après le lancement de Google Print, dont l’objectif annoncé est de mettre en ligne 15 millions de livres, c’est à notre
planète que s’attaque le géant des moteurs de recherche. Grâce à la banque d’images satellite de la société Keyhole, rachetée en octobre 2004, Google Earth propose aux internautes de voyager partout à la surface du globe depuis leur
écran.Extension aboutie du service
Google Maps, lancé en avril aux Etats-Unis puis étendu à la France, Google Earth se présente sous la forme d’un petit module à télécharger. Le programme permet alors de se déplacer en
continu, grâce à un très impressionnant effet de survol, d’un point à un autre de la planète.Aucune zone n’est oubliée, et même si toutes ne bénéficient pas de la même définition (à 3 000 pieds d’altitude, on distingue nettement les automobiles à Tokyo alors que la côte chilienne n’est
qu’un magma vaguement marron), se déplacer devient vite un jeu addictif.
De nouvelles idées dapplications
Aux images satellite viennent s’ajouter dans certains pays des données cartographiques et géographiques (noms de villes et de villages, cours d’eau, routes, voies ferrées…) et, pour l’instant aux Etats-Unis
seulement, des données locales (écoles, restaurants, stations-service…) qui permettent de calculer des itinéraires et de visualiser ces équipements dans leur environnement physique.Google Earth, qui ne demande qu’à s’enrichir, pourrait bien définir un nouveau standard d’utilisation des services géographiques par le grand public, par exemple dans la préparation de vacances ou l’achat
d’une maison. Dans le cas de services aux professionnels, c’est essentiellement le secteur immobilier qui suit avec intérêt le développement de ces applications, comme le confirme Ludovic Broquereau, vice-président marketing de
Maporama. ‘ Dans ces domaines, il y a encore une grande différence entre les marchés américain et européen, mais la visibilité de Google et de MSN devrait tirer l’ensemble du secteur et générer de nouvelles idées
d’applications ‘, remarque-t-il.Retrouver Microsoft (dont le service MSN Virtual Earth est attendu pour la fin de l’été), Google ou Wanadoo (via Mappy) à la lutte dans ce secteur n’est d’ailleurs pas surprenant. ‘ Le mot
“carte” est un des mots les plus recherchés sur le Web et il est normal que les grands acteurs d’Internet se positionnent sur ce domaine générateur de trafic et de revenus dérivés ‘, analyse
Ludovic Broquereau.
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