Intel a-t-il du souci à se faire ? Voilà en tout cas ce qu’avance Bloomberg. Selon des informations de l’agence de presse, Google aurait en effet pour ambition de se lancer dans la conception de processeurs pour serveurs.
Révélée par une source anonyme, cette initiative pourrait avoir un impact majeur : l’omnipotent Intel contrôle en effet 95 % de ce marché juteux et Google est, selon Bloomberg, son cinquième client le plus important.
S’il se met à concevoir ses propres puces, Google se baserait sur une architecture concurrente, celle d’ARM –qui est employée notamment sur les tablettes et les smartphones. Pour rappel, l’entreprise britannique ARM dessine des processeurs et octroie contre licence à des dizaines d’entreprises (Qualcomm, Samsung, Sony…) le droit de les utiliser voire de les modifier. C’est ainsi qu’Apple a par exemple conçu sa propre ligne de processeurs pour ses iPhone et iPad. Si le plan de la firme de Mountain View se confirme, Google pourrait faire exactement la même chose pour animer le cœur de sa complexe infrastructure : ces centres de données.
Son intérêt à s’immiscer ainsi dans le matériel ? « Mieux gérer les interactions entre le matériel et les logiciels » affirme la source de Bloomberg. Google n’a en effet de cesse d’optimiser ses dizaines de milliers de serveurs répartis dans ses différents centres de données (dont deux nouveaux à Taïwan et Singapour, voir photo) et conçoit déjà ses propres machines « customisées »… mais avec des composants fabriqués par d’autres constructeurs. En créant des puces, il franchirait une nouvelle étape d’importance. L’autre objectif, c’est aussi de limiter le coût énergétique, énorme, de ses data centers. Les processeurs ARM consomment en effet bien moins d’énergie que ceux d’Intel. Revers de la médaille, ils sont aussi moins performants.
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