En mettant les images satellite à la portée du simple internaute, Google Earth serait-il en train de donner des sueurs froides aux services de sécurité ? Après les réacteurs nucléaires australiens et la Maison Blanche, c’est au
tour de la résidence officielle du vice-Président des Etats-Unis, Dick Cheney, de disparaître des écrans du célèbre logiciel. L’agence chargée de la protection des personnalités des Etats-Unis ne confirme pas avoir demandé ce
‘ floutage ‘. Selon Libération, elle l’aurait seulement reconnu à demi-mot.Ces derniers temps, des pays comme la Thaïlande, la Corée du Sud ou l’Inde se sont plaint des indiscrétions vues du ciel de Google Earth, comme l’explique Olivier Andrieu, responsable du site Abondance.com et spécialiste des moteurs de
recherche. Pourtant, mis à part son côté ludique, le logiciel américain n’a rien de très nouveau et ne fait que diffuser à une très large échelle des photos satellite que n’importe quelle organisation, a fortiori malveillante,
pouvait se procurer auparavant pour quelques milliers de dollars. C’est ce qu’explique John Pike, un spécialiste des questions de défense et directeur du site Globalsecurity.org, dans les colonnes de Libération.
Pas d’augmentation de la menace terroriste
Les clichés des Etats-Unis, ajoute-t-il, ‘ sont disponibles dans la même résolution [que celle de Google Earth, NDLR] depuis une dizaine d’années ‘. Interrogé, Google
France rejette toute idée de censure. Et cite également les conclusions d’une étude de la Rand Institution, un groupe d’études américain, selon lequel l’apparition de Google Earth n’a pas contribué à accentuer significativement la menace terroriste.
La filiale française ajoute que les sites militaires sensibles, dans des pays comme la Suède et le Japon, ont depuis longtemps été placés hors de portée des satellites, en étant notamment enterrés.Si Google répond manifestement aux demandes de certains gouvernements ?” sans l’admettre, malgré les faits ?” il n’en va pas de même du grand public. La société, en principe, ne satisfait pas aux demandes
dinternautes mécontents de figurer sur Google Earth, tâche qui apparaîtrait comme immense, sinon infinie.
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