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Google double son chiffre d’affaires en France mais l’impôt reste modeste

Les finances publiques de la France ont bénéficié d’une plus grande largesse de Google l’an dernier. Mais l’impôt sur le revenu payé par le moteur de recherche est toujours très modeste malgré un chiffre d’affaires en forte hausse.

Google a déclaré auprès du fisc français un chiffre d’affaires publicitaire de 1,7 milliard d’euros l’an dernier. C’est bien davantage qu’en 2022, puisque ces mêmes revenus s’affichaient à 724 millions « seulement ». Ce qui a fait la différence entre ces deux années, c’est la méthode de déclaration : la branche parisienne de Google facture désormais les grands annonceurs français, alors qu’auparavant ces derniers réglaient Google en Irlande.

Les impôts pas à la fête

Comme le rappelle L’Informé, ce chiffre d’affaires positionne l’activité publicitaire de Google au-dessus de celle du groupe M6, mais un cran en dessous de TF1… si du moins le chiffre donné par Google reflète la réalité. On peut en douter : selon le Baromètre unifié du marché publicitaire (BUMP), Google capte 90 % du marché de la pub sur les moteurs de recherche en France, ce qui représente 3,7 milliards d’euros sur un grand total de 4,1 milliards…

Google a réglé 53,8 millions d’euros à Bercy, une somme qui inclut l’impôt sur le revenu, la TVA, les différentes cotisations, ainsi que tous les prélèvements (dont la fameuse taxe de 3 % sur le chiffre d’affaires qui frappe les grands du numérique). L’impôt sur le revenu pèse un peu moins de la moitié, soit 22,6 millions d’euros. C’est une hausse de 3,5 % par rapport à 2022, malgré un chiffre d’affaires qui a explosé.

Il se trouve que dans le même temps, les versements effectués par Google France à la maison-mère ont atteint 1,2 milliard d’euros, soit 3,7 fois plus qu’en 2022 ! Dans ces conditions, il ne reste plus grand chose à déclarer dans la case « bénéfices » — et donc pour les impôts.

Google s’en sort avec sa pirouette habituelle : « Nous payons toujours tous les impôts que nous devons en France », explique un porte-parole. « Comme dans d’autres pays, nos obligations fiscales en France portent sur les investissements et les fonctions exercées par l’équipe locale ». Il n’y a rien de plus juste dans cette déclaration, mais l’optimisation fiscale est toujours au rendez-vous.

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Source : L'Informé


Mickaël Bazoge
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