Après avoir proposé son système d’exploitation pour smartphone Android, Google a officialisé, le 5 janvier, son premier téléphone mobile (fabriqué par HTC). Baptisé Nexus One, il est pour Google plus qu’un simple smartphone, un “ superphone ” ! Un grand mot pour un terminal multimédia, certes séduisant, mais pas révolutionnaire. Principaux points forts : un processeur puissant de 1 GHz, un écran tactile de 3,7 pouces, un GPS, un module photo et vidéo de 5 Mpixels. Par ailleurs, il est mu par la dernière mouture du système Android (2.1). Il gère la 3D (Google Earth, par exemple), et propose quelques fonctions innovantes comme la commande vocale pour le piloter ou dicter des textes. Plus anecdotiques, mais impressionnants, ses fonds d’écran dynamiques interactifs se modifient selon les usages de l’utilisateur.
En France dans les prochains mois
Pour le voir plus en détail et en vidéo, tapez les mots-clés Nexus et Google dans YouTube. Le Nexus One est disponible aux Etats-Unis, en Grande Bretagne, à Hong-Kong et à Singapour pour 529 dollars (370 euros), en vente directe sur un site ouvert pour l’occasion (www.google.com/phone). Il sera aussi intégré dans des packs opérateurs. T-Mobile, aux USA, le propose à 179 dollars (125 euros) avec un forfait illimité à 80 dollars (55 euros). L’appareil devrait débarquer chez nous au cours de ce premier semestre et SFR est pressenti comme partenaire pour sa distribution.Avec le Nexus One, Google ne devient pas pour autant un marchand de téléphones au même titre que Samsung, Nokia ou même Apple, et tient à le faire savoir. S’il s’appelle Nexus One et pas G-Phone ou Google Phone, c’est clairement un signe envoyé aux opérateurs et fabricants de téléphones : Google ne souhaite pas apparaître comme un concurrent. D’ailleurs, le Nexus One et ses successeurs (Nexus étant le premier d’une série), ne seront là que pour une chose : servir de plate-forme technologique pour démontrer les capacités d’Android et accélérer son adoption par le grand public et les industriels. L’argumentaire officiel ne trompe personne sur ce point. On y parle d’incitation au développement technologique, de simplification des usages, de nouvelles expériences utilisateurs…Comme elle le fait dans d’autres secteurs, la firme se donne le beau rôle, arguant qu’elle travaille pour la démocratisation des technologies… Derrière ces belles déclarations, elle cherche à promouvoir ses logiciels et services pour s’accaparer la version mobile de ce qui est au cœur de son système économique, le marché publicitaire. Elle vient d’ailleurs d’acquérir, pour 750 millions de dollars, la société Admob, spécialiste de la pub sur l’Internet mobile.
Google/Apple : des stratégies opposées
Le Nexus n’est donc pas “ l’iPhone killer ” que certains sans doute attendaient. Si d’un point de vue fonctionnel, les appareils et logiciels peuvent avoir des points communs, les stratégies commerciales sont opposées. Alors qu’Apple cherche à rendre captifs ses clients en verrouillant tout, Google espère faire adopter ses technologies par tous. Et si la société utilise son aura pour promouvoir le Nexus One, c’est sans doute pour accélérer ce mouvement qui, à son goût, n’avance pas assez vite
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.