Il y a un an, le 2 septembre 2008, Google annonçait sans coup férir le lancement de son propre navigateur Web open source, Chrome. Avant de proposer le logiciel au téléchargement, le géant de la Toile avait d’abord choisi de faire mousser le buzz sur son nouveau-né via une bande-dessinée de 38 pages, conçue par Scott McCLoud (déclinée depuis en japonais).
En le téléchargeant, les internautes curieux découvrent alors un navigateur pour Windows très rapide, doté d’un moteur Javascript V8 très véloce et du moteur de rendu de Safari, Webkit, d’un mode de navigation privée et d’un système de gestion des processus, pour soulager la mémoire de l’ordinateur.
Il pèche à l’époque par l’absence de modules additionnels – la grande force de Firefox – mais se veut plus pertinent que ses rivaux dans sa gestion de la mémoire. Séduits par ses performances, certains l’adoptent. D’autres se méfient d’un navigateur développé par un Google jugé bien trop présent sur la Toile.
Trois versions différentes disponibles
Douze mois après, Google dresse un bilan sur son blog : 51 versions pour développeurs, 21 bêtas (et mises à jour), 15 versions et mises à jour stables, 20 600 bugs repertoriés, dont 3 500 résolus, 50 « expériences » mises en ligne où V8 est poussé dans ses retranchements.
Aujourd’hui, le logiciel est disponible pour les internautes en trois versions : Chrome 2, la dernière version stable, disponible uniquement pour Windows, Chrome 3, la bêta (Windows également), et Chrome 4, la version pour développeurs, disponible pour Windows, Linux (et en 64 bits) et Mac.
Les moutures 3 et 4 permettent à Google de faire évoluer son navigateur (ajout des thèmes graphiques, des balises vidéo HTML5, synchronisation des favoris…) A noter qu’il existe une version intégralement open source de Chrome, baptisée Chromium, du nom du socle libre du navigateur.
Au fil du temps, indique Google, Chrome s’est doté des fonctions les plus utiles : remplissage automatique de champs, décrochage d’onglets… « Il reste beaucoup à faire », admet l’éditeur. Et en premier lieu, créer un catalogue d’extensions, en invitant la communauté des développeurs à y contribuer. Autres projets : faire avancer les versions pour Linux et Mac, qui ne sont pas complètes (il y a des soucis d’impression, par exemple).
Un accord avec Sony
En Europe, Chrome émarge aujourd’hui à 1,7 % de part de marché, selon les mesures du cabinet AT Internet Institute (ex-Xiti), effectuée en avril dernier. Le programme n’a donc pas trouvé son public et pointe loin d’Internet Explorer (63,6 %) et de Firefox (28,4 %). Chrome occupe même la cinquième place du classement, dans la roue de Safari et d’Opera. On notera néanmoins qu’il a progressé depuis la fin de l’année 2008, où il affichait à peine 0,9 % des visites dans les 23 pays européens observés.
Pour lui faire gagner en popularité (voir aussi les chiffres récents de l’américain Net Applications), Google dit explorer de nouvelles voies. L’américain vient aussi de signer un partenariat avec Sony, pour que son navigateur soit installé sur certains de ses PC. D’autres accords pourraient suivre. Au printemps dernier, il avait également apposé un bouton de téléchargement de Chrome sur la page d’accueil de quelques versions de son moteur.
En juillet, Google prenait de nouveau tout son petit monde de court, en levant le voile sur, dixit, « l’extension naturelle » de Chrome : Chrome OS, un système d’exploitation open source pour les ultraportables.
Un des douze courts métrages de promotion de Google Chrome sur YouTube.
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