A en croire Indiana Jones « un X n’a jamais, jamais marqué [l’]emplacement » d’un trésor. Visiblement, Sergey Brin et Larry Page ne sont pas de cet avis. Dans le cadre de la nouvelle appellation de leur société, désormais dénommée Alphabet, et de la réorganisation qui s’ensuit, ils ont en effet décidé de rebaptiser leur laboratoire expérimental.
Indépendance, conséquences et garde-fous
Google X devient ainsi X, une structure indépendante, avec un nouveau logo. Selon re/code, X continuera à surtout être un incubateur de start-ups, qui seront appelées ensuite à prendre leur envol pour devenir des filiales l’Alphabet. Le dernier cas en date fut le projet Life Science, renommé Verily l’été dernier.
Mais la donne semble légèrement différente. Les moyens accordés à certains projets pourraient être moins importants. Certains employés clés ne feront pas non plus partie de cette nouvelle aventure, puisqu’ils sont partis ou débauchés pour certains par Facebook ou d’autres sociétés de la Silicon Valley. Pour autant, selon certains proches de X, les ambitions du laboratoire restent inchangées.
Pour aider X à tenir le cap et à ne pas s’embarquer dans des projets qui ne sont pas viables, Alphabet a inauguré la Foundry. Un groupe créé à l’automne pour limiter les risques liés aux projets nés au sein de X. En suivant une façon de faire assez proche de ce qui se fait au sein d’ATAP, Foundry assigne un responsable à un projet, qui doit le mener jusqu’à sa sortie sur le marché ou alors le fermer si les choses tournent mal.
Un incubateur en pleine activité
Alphabet n’entend clairement pas faire une croix sur X. La société mère lui a confié son effort robotique, qui était un peu délaissé depuis le départ d’Andy Rubin, il y a plus d’un an. Dans la même veine, le projet Titan, des drones de haute altitude, rejoint le projet Wing, qui développe des drones pour des livraisons.
Le projet Loon, les ballons stratosphériques pour connecter le monde, est toujours sous la responsabilité de X, qui demeure toujours supervisé par d’Astro Teller, pleinement aux commandes depuis que Sergey Brin s’est concentré à nouveau sur la holding Alphabet.
La question des financements
Même direction mais nouveau fonctionnement, donc. Se pose la question du nerf de la guerre. Comment sera financé X ? Alphabet injectera-t-il de l’argent pour soutenir son creuset à projets fous, ce qui impliquera que l’incubateur sera sous surveillance ? Ou plus strict encore, X prélèvera-t-il une part des bénéfices générés par ses projets aboutis quand ceux-ci auront décollé ?
Dans tous les cas, le laboratoire d’Alphabet semble désormais devoir être soumis à des obligations de rentabilité, ce qui pourrait avoir un impact sur certains projets mais rassurera sans doute les marchés financiers qui s’inquiétaient des investissements non garantis et sur le long terme de ces recherches. L’échec des Glass revient évidemment en tête. Mais quand on vise la Lune, il arrive souvent qu’il faille si prendre à plusieurs reprises avant d’y arriver.
Reste que la décision de lancer, continuer ou interrompre un projet reviendra à deux noms bien connus. Un certain Larry Page et un dénommé Sergey Brin: la meilleure garantie que X restera une superbe machinerie à propulser des projets fous.
Source :
Re/code
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