Google Bard s’améliore pour tenir tête à ChatGPT, voici toutes les nouveautés

Comme prévu, Google a profité de la conférence d’ouverture de la Google I/O pour annoncer une foule de nouveautés pour Bard, son alternative à ChatGPT. Tout d’abord, le géant de Mountain View rappelle que le robot conversationnel est récemment passé à un nouveau modèle linguistique, PaLM 2. Ce nouveau modèle de langage, présenté comme une réponse à GPT-4 d’OpenAI, doit permettre d’ouvrir Bard à plus de 40 langues différentes.

Dans un premier temps, le chatbot restera néanmoins limité à une petite poignée de langues. Malgré l’intégration de PaLM 2, Bard ne parle qu’anglais, japonais et coréen. De même, l’IA générative n’est encore disponible que dans 180 pays sans liste d’attente… et la France n’en fait pas partie. Pour converser avec Bard, il faut encore passer par un VPN. Google continue de miser sur un déploiement progressif et prudent.

« Nous voulons mettre Bard entre les mains d’un plus grand nombre de gens afin qu’ils puissent l’essayer et partager leurs commentaires avec nous », explique Google, soulignant l’approche expérimentale de Bard.

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Un chatbot plus visuel

Surtout, le nouveau Bard se distingue par sa multimodalité. En miroir de ChatGPT 4, le chatbot est capable de répondre aux images fournies par son interlocuteur. Bard peut notamment fournir une description détaillée d’une photo. Il peut par exemple imaginer une légende pour une photo de vos chiens. Google précise s’appuyer sur les innovations de Lens, son programme de reconnaissance d’image, pour que les photos fournies soient interprétées correctement par Bard.

De plus, le chatbot va afficher des « visuels riches » lorsque l’utilisateur réalise une recherche en ligne. Si vous recherchez les meilleurs restaurants de votre ville, Bard va vous montrer des images de ceux-ci.

Dans la même optique, Bard s’appuie désormais sur Firefly, l’IA générative d’Adobe, pour produire des images. Comme Dall-E ou Midjourney, celui-ci peut générer des visuels sur base d’une brève description. Les créations peuvent ensuite être exportées et retravaillées sur Adobe Express.

Une meilleure intégration dans le monde Google

Comme on s’y attendait, Google cherche aussi à tirer son épingle du jeu grâce à son écosystème de produits. Dorénavant, Bard va pouvoir communiquer avec les services de Google, qui cumulent des milliards d’utilisateurs dans le monde. Par exemple, il est possible de demander à Bard d’écrire un mail et de l’exporter directement dans Gmail. De la même manière, les réponses générées par l’IA peuvent aisément être exportées vers Google Docs, Google Sheets ou encore Google Maps.

Suivant la même logique qu’OpenAI avec ChatGPT, Google va connecter Bard à des extensions proposées par des « partenaires externes », parmi lesquels Adobe. Le groupe américain cite l’arrivée d’extensions Instacart, Kayak, OpenTable, ZipRecruiter, Wolfram et Khan Academy dans les mois à venir.

Enfin, Google a présenté des nouveautés qui raviront les développeurs, qui peuvent se servir de Bard comme assistant de codage depuis l’arrivée de PaLM 2. Les citations de code se veulent davantage précises. Google explique qu’il suffit de « cliquer sur l’annotation et Bard soulignera ces parties de la réponse et le lien vers la source ». Surtout, les développeurs vont pouvoir exporter leurs lignes de code, d’abord en Python, vers la plate-forme Replit. Cette solution permet d’écrire et d’exécuter des programmes depuis un navigateur Web.

Citons aussi l’annonce d’un mode sombre pour l’interface de Bard, ce qui devrait enchanter les yeux les plus sensibles. Après des débuts compliqués, Bard semble progressivement rattraper le retard accumulé sur Microsoft, qui a intégré ChatGPT à Bing dès février. Sur le papier, le chatbot de Google a désormais toutes les armes en main pour faire descendre ChatGPT, et ses multiples itérations, de son piédestal…