Les dernières heures ont sonné pour les Chrome Web Apps, ces applications web que l’on peut installer dans le navigateur Chrome et qui prennent l’allure de véritables applications de poste de travail, avec notamment l’accès à certaines ressources physiques de la machine (système de fichiers, USB, Bluetooth, etc.). L’idée de Google était de généraliser l’usage des technologies web, mais cette stratégie n’a pas convaincu : 1 % des internautes sous Chrome seulement utilisent réellement ces applications.
En 2016, la firme californienne avait annoncé le retrait prochain des Chrome Web Apps. Elle vient de passer à l’action en supprimant la rubrique « Apps » du Chrome Web Store. Désormais, cette boutique en ligne ne référence plus que des extensions de navigateurs et des thèmes. Comme le relève Ars Technica, ces applications restent encore accessibles sur le Chrome Web Store à condition de connaître leurs liens. Mais ce n’est là qu’un sursis. D’ici à la fin du premier trimestre 2018, il est prévu de complètement désactiver les Chrome Web Apps sur Windows, Mac et Linux, y compris ceux qui ont déjà été installés. Par contre, ces applications pourront continuer d’exister sur Chrome OS, sous le nom de « Chrome Apps ».
Chacun bricole dans son coin
Mais Google n’a pas pour autant abandonné son objectif de diffuser des applications web sur les postes de travail. Dans un e-mail envoyé aux développeurs Chrome Web Apps, l’éditeur fait désormais la promotion des « Progressive Web Apps » (PWA), une nouvelle tendance chez les développeurs web. L’idée est la même que les Chrome Web Apps : il s’agit de créer des simili-applications natives pour terminaux fixes et mobiles avec les technologies du web. La grande différence, c’est qu’elles ne seraient pas liées à un navigateur, une plateforme ou une boutique en particulier. En théorie du moins, car il n’existe pas vraiment de standard pour les PWA. Pour l’instant, chacun bricole un peu dans son coin et il n’est pas certain que l’interopérabilité soit véritablement assurée à terme.
Les ingénieurs de Google pensent pouvoir livrer un environnement applicatif relativement finalisé vers mi-2018. Des architectures similaires sont également en train de se mettre en place chez Microsoft, Mozilla et Opera. Même Apple – qui reste pourtant très focalisé sur les applis natives –commence à s’y coller. Sur le site webkit.org, on peut voir que les principales briques technologiques des PWA – à savoir Web App Manifest et Services Workers – sont désormais en développement au niveau du moteur de rendu de la firme de Cupertino.
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