Un Android pour les unifier tous
Avec Android 3.0 destiné aux tablettes, Google avait présenté une version en rupture avec celles pour smartphones. Honeycomb ? son nom de code ? présentait en effet une interface différente des versions antérieures, d’autres mécanismes, y compris pour les développeurs d’applications. C’est donc avec impatience que les aficionados d’Android attendaient la nouvelle version, unique pour smartphones et tablettes. Ils n’ont pas été déçus, le 19 octobre, par la présentation conjointe avec Samsung, à Hong Kong. Y était dévoilé le Galaxy Nexus, premier smartphone équipé d’Android 4.0. L’interface a subi un lifting avec un changement de la police de caractères employée (Roboto), très lisible sur les écrans de 1 280 points par 720. Les trois boutons principaux sont dorénavant des boutons “ logiciels ”. Ils apparaissent lorsque c’est nécessaire et se repositionnent selon l’orientation de l’appareil. L’un d’eux permet d’afficher les miniatures des dernières applications lancées et de passer de l’une à l’autre d’un simple effleurement. Héritage d’Android 3.0, un système de notifications, visible même avec l’écran verrouillé, apparaît. Par ailleurs, les widgets vont aussi s’améliorer. Il est désormais possible de changer leur taille à loisir, pour les agrandir lorsqu’il est utile d’afficher beaucoup d’informations ou pour les diminuer.Les méthodes de saisie évoluent aussi avec, en premier lieu, une amélioration sensible du clavier, qui prédit et corrige mieux la frappe. En second lieu, pour saisir des textes, Android incorpore surtout la saisie vocale, avec une reconnaissance qui se fait au fur et à mesure de la dictée, sans avoir besoin d’être connecté à Internet. Concernant le déblocage du smartphone, c’est la caméra qui est mise à contribution, avec la possibilité d’utiliser la reconnaissance faciale ! Nombre d’applications font leur apparition dans les menus du système de suivi de consommation des données : on peut y déterminer des seuils d’alerte pour ne plus risquer les dépassements de forfait. A l’honneur également, le multimédia avec une amélioration sensible des fonctions de base pour les photos et les vidéos : pendant les prises de vue, l’autofocus est disponible en continu. La fabrication de vues panoramiques avec des clichés multiples est incluse. A partir de la galerie d’images, il est aussi possible d’effectuer des retouches. Et pour les vidéos, des effets sont applicables en direct !Enfin, les smartphones Android seront plus communicants que jamais. La technologie NFC (le transfert sans contact à courte distance) est mise à l’honneur : il suffira d’approcher deux terminaux l’un de l’autre pour échanger informations, documents ou applications. Mais les appareils sous Android 4.0 pourront, en plus, échanger de façon plus complexe directement en Wi-Fi, sans passer par Internet, ou en utilisant la norme Bluetooth 3. Et pour ceux qui se poseraient la question : Android 4.0 sera disponible pour la plupart des smartphones équipés actuellement de la version 2.3 du système. Elle est pas belle la vie ?
Une entreprise qui ne connaît pas la crise
La transparence n’est le fort de Google : silence absolu quand il s’agit de connaître les investissements chiffrés pour le développement de telle ou telle technologie. Le 13 octobre pourtant, Larry Page, cofondateur et PDG de l’entreprise, a livré une fournée de chiffres lors de la présentation des résultats financiers du troisième trimestre 2011. Et le patron n’a pas caché sa satisfaction en déclarant “ c’est un grand trimestre ”. Le chiffre d’affaires de 9,72 milliards de dollars est en progression de 33 % sur un an, avec un bénéfice net de 2,73 milliards, lui aussi en hausse. Bien mieux que ce qui était escompté par les analystes. Importante hausse des effectifs également, avec 31 353 collaborateurs dans le monde. Quant à la trésorerie, elle se porte plutôt bien, avec plus de 30,7 milliards d’euros de liquidités ! Et histoire de démentir les rumeurs de perte de vitesse de son réseau social, Larry Page en a profité pour nous apprendre que Google+ comptait désormais plus de 40 millions d’utilisateurs, qui ont partagé quelque 3,4 milliards de photos ! Enfin, ce ne sont, au 30 septembre 2011, pas moins de 190 millions de smartphones et tablettes sous Android qui ont été activés et 200 millions d’utilisateurs de Chrome qui sont recensés. La crise ? Où ça.
My Android is rich
Lors de la sortie de l’iPhone 4S d’Apple, une partie de l’attention s’est focalisée sur Siri, un assistant personnel à commandes vocales. Ce n’est donc pas un hasard si, quelques jours plus tard, une mise à jour de l’application Google Traduction était effectuée : Google tient à montrer qu’il maîtrise la reconnaissance vocale et le traitement en temps réel. Cette nouvelle version permet de traduire à la volée des phrases d’une langue à l’autre. L’appli se charge de l’interprétation des dires des deux locuteurs dans des langues différentes, le tout prononcé avec une synthèse vocale de qualité.
Des cartes plus fluides
Fini le Web tout plat ! La 3D s’empare de tout. Et surtout de la cartographie. La version mobile de Google Maps bénéficie déjà de vues en 3D vectorielles. Une technologie maîtrisée et qui est appliquée à la version Web du service de cartographie de Google. Pour en bénéficier, il faut posséder un navigateur compatible WebGL : la dernière version de Chrome ou la bêta de Firefox font l’affaire. Dès lors, en cliquant sur le lien Envie de nouveauté, les cartes s’affichent avec une fluidité renversante, et surtout en ville, les bâtiments jaillissent en perspective. Même amélioration de la fluidité avec des transitions beaucoup plus rapides dans Google Street View.
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