Avant d’être la voiture high tech qui s’arrache, avant que son catalogue de commandes n’explose et avant que Tesla ne soit tout en haut de la vague du buzz, la société d’Elon Musk est passée à deux doigts du dépôt de bilan.
Fin 2012, les premiers modèles de Tesla croulaient sous les bugs. En février 2013, la réputation des Tesla était au plus bas, au point qu’Elon Musk a dû réunir une cellule de crise de salariés issus de divers départements (ressources humaines, développement, finances, etc.) et leur aurait imposé de battre le rappel auprès de tous les clients qui avaient réservé une Tesla sans les acheter au final : « Si nous ne livrons pas ces voitures, nous sommes b***, aurait-il dit, Donc je me moque du job que vous faisiez. Votre nouveau travail, c’est de vendre des voitures. »
Une reprise en main détaillée dans le nouveau livre d’Ashlee Vance, journaliste pour Bloomberg, qui livre quelques bonnes feuilles pour le site économique. Il dévoile ainsi qu’au tout début du mois de mars 2013, Elon Musk aurait contacté Larry Page, son ami et cofondateur de Google. Le patron de Tesla avait une proposition en main : que le géant de la recherche rachète Tesla pour six milliards de dollars – après lesquels il lui aurait fallu débourser cinq milliards supplémentaires pour développer les capacités industrielles de la marque. Elon Musk souhaitait également que Google ne ferme pas sa société avant qu’elle ait produit une troisième génération de voiture électrique, destinée à un plus grand public. Le fondateur de la nouvelle marque automobile aurait également insisté sur le fait qu’il voulait que Page le laisse diriger la marque Tesla sous l’égide de Google pendant au moins huit ans ou alors jusqu’à ce que sorte de ses usines une voiture capable de concurrencer celle des grands constructeurs.
Des exigences qui semblent énormes… Mais à en croire Ashlee Vance, Larry Page aurait accepté les conditions générales fixées par Elon Musk et donné son accord. Il a ensuite fallu quelques semaines pour que les deux hommes et les avocats de Google mettent par écrit les termes de cette cession. Toutefois deux mystérieux points financiers demandés par Elon Musk ont posé problème… et l’accord n’a au final jamais été signé.
En parallèle de cette négociation, les ventes de Tesla ont commencé à décoller, permettant à Elon Musk de publier un trimestre positif (11 millions de dollars pour 562 millions de chiffres d’affaires) à la surprise générale. Deux semaines plus tard, le cours des actions Tesla doublait et la jeune société pouvait rembourser son prêt de 465 millions de dollars au ministère de l’énergie américain de manière anticipée. Tesla était sauvé, sans que Google que ne le rachète…
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Source :
Bloomberg
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