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Goldnames, le plus grand “squat” de noms de domaine du monde

Fondée par une équipe de banquiers, la start-up Goldnames a acheté 36 000 noms de domaine pour les revendre au plus offrant. Et ce n’est qu’un début.

Posséder une adresse Internet et vouloir la revendre, rien de plus naturel. Il existe d’ailleurs de nombreux sites pour les revendre. Mais il s’agit là uniquement d’intermédiaires, et Américains pour la majorité.Goldnames va plus loin : la start-up a constitué une base de données de 36 000 noms de domaine en .com. ” Des adresses qui ne servaient à personne, et dont nous avons su voir le potentiel “, affirme Emmanuel Navon, vice-président en charge des opérations francophones. Un stock que la start-up compte enrichir par le rachat de noms aux internautes.Basée à Jérusalem, mais fondée par d’anciens banquiers de Wall Street, Goldnames emploie un vocabulaire uniquement financier. Les noms de domaine devenant des actifs, Goldnames se baptise ” Première banque mondiale d’investissement “.Emmanuel Navon l’explique très simplement : ” Les adresses constituent une catégorie d’actifs avec un retour sur investissement comme aucun autre au monde. C’est beaucoup plus lucratif que l’immobilier, ou les actions. ” Mais attention, il ne s’agit pas de cybersquatting. Goldnames se défend d’avoir réservé des noms de marque. Il s’agit uniquement de noms communs.Achetés 10 dollars chacun à la société Register.com, Goldnames compte revendre ses adresses, avec une belle plus-value. Rigole.com, par exemple, a été vendu 2 500 dollars, et une entreprise finlandaise a acquis pour 15 600 dollars des adresses Web.Autre particularité de Goldnames, sa stratégie internationale. Le site est traduit en douze langues, la start-up a ouvert des bureaux dans de nombreux pays, dont la France. Et plus stratégiquement, les 36 000 noms de domaine ont été choisis dans plusieurs langues. Elle possède par exemple les URL jeune-pousse.com, finansvarlden.com (monde financier en suédois), utenti.com (utilisateurs en italien), etc.En résumé, le marché des noms de domaine génériques américain étant déjà bien saturé, Goldnames entend reproduire ce phénomène en Europe. Et Emmanuel Navon de citer l’exemple idéal de business.com revendu 7,5 millions de dollars.Et dire que la fin du monopole de Network Solutions devait permettre de faire baisser le prix des adresses en .com… Rien ne dit cependant que Goldnames réussira à revendre tous ses ” actifs “.

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Karine Solovieff