Le mystérieux vélo électrique de Gogoro n’a plus de secret. Le VAE avec lequel l’entreprise américaine compte investir le marché européen, l’Eeyo 1, est officiel et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il ne s’inscrit pas du tout dans la lignée de scooters low cost de la marque. Les anciens de HTC aux commandes de Gogoro ont souhaité attaquer le marché des VAE par le haut de gamme avec un modèle au design très travaillé, qui emprunte beaucoup aux vélos de course.
Les tubes très profilés, l’absence de traces de soudure ou encore la présence massive de carbone attestent de la volonté du taïwanais de se démarquer de la masse des vélos connectés traditionnels à l’image de Cowboy, VanMoof ou même Angell. En conséquence, les deux versions du vélo de Gogoro, l’Eeyo 1 et l’Eeyo 1S seront affichés à des tarifs assez élevés (respectivement 3899$ et 4599$). La différence entre les deux versions tient à la proportion de carbone utilisée. En effet la version premium dispose de roues et d’une tige de selle en carbone là ou le modèle classique se contente de l’aluminium. En conséquence le version la plus chère sera aussi la plus légère : moins de 12 kg pour le 1S et 600 grammes de plus pour son alter égo.
Toute l’électronique concentrée dans la roue
Pour le reste, les deux versions partagent la même fiche technique, et notamment cette Eeyo smartwheel qui devrait beaucoup faire parler d’elle. En effet, l’entreprise taïwanaise a choisi d’intégrer le moteur, la batterie et le capteur de couple dans un même bloc greffé sur le moyeu de la roue arrière. Toute la partie électronique du vélo se situera donc au même endroit. Cette solution technique a déjà été utilisée par certains constructeurs chinois de vélos low-cost mais selon les affirmations du PDG de la marque, Horace Luke, à nos confrère de The Verge, si l’approche est la même, la qualité sera bien meilleure chez Gogoro.
En revanche, ce qui semble étonnant c’est qu’avec une taille aussi réduite de batterie, l’Eeyo puisse concurrencer les VAE traditionnels en matière d’autonomie. Gogoro annonce qu’avec sa batterie de 123 Wh, son vélo peut atteindre 65 km en mode sport et près de 90 km en mode « éco ». Des données qui semblent d’autant plus ambitieuses que le fabricant s’appuie sur une assistance jusqu’à 30 km/h (la limite légale en Amérique du Nord, contre 25 km/h pour la France). Bien évidemment, le fait de loger la batterie dans la roue la rend quasi inamovible. Il ne sera donc pas possible d’emporter son accu avec soi pour le charger hors du cadre. Il faudra également être attentif à ce qu’il se passe en cas de panne de l’un ou l’autre des composants puisque capteur, batterie et moteur ne font qu’un. C’est d’ailleurs sur ce dernier que la marque taïwanaise est la moins loquace. En effet, Gogoro n’a communiqué ni sur la puissance de sa motorisation (probablement 250W) ni sur son couple.
L’Eeyo 1 et l’Eeyo 1S seront bien commercialisés en France. Le tarif de ce côté-ci de l’Atlantique n’est pas encore connu mais les deux modèles devraient être disponibles au cours de l’été. La version basique sera déclinée en bleu et en orange. Quant au coloris blanc, il sera réservé à la finition premium.
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