France Télécom vient d’annoncer la fusion de Global One, sa filiale chargée des grandes entreprises internationales, avec Equant. Il détiendra 54,3 % du nouvel ensemble, qui prendra le nom d’Equant. “Equant était coté en Bourse, alors que Global One était souvent associé à l’alliance dissoute “, explique Didier Delepine, PDG de la nouvelle structure. Global One, fondé par France Télécom, Deutsche Telekom et Sprint, avait été racheté l’an dernier par le Français à ses anciens alliés.Depuis le 1er juillet, Equant est donc l’unique marque de France Télécom auprès des multinationales, ainsi que “la source de tout produit de transport de données chez France Télécom “. Depuis plusieurs mois, l’heure était à la fusion. Côté licenciements, Didier Delepine évoque entre mille trois cents et deux mille suppressions de postes, soit de 10 à 15 % de l’effectif. La décision se prenant pays par pays, Equant ignore encore si le total se situera dans la partie basse ou haute de l’estimation, voire au-delà. Aucun commentaire n’est fait sur le chiffre de trois mille suppressions qui circule. “ Les coupes sont logiques “, considère Didier Delepine. Elles devraient plutôt toucher les équipes techniques.
Une intégration de réseaux économique
En matière d’infrastructures, l’intégration des deux réseaux permettra une économie de l’ordre de 100 millions de dollars annuels sur les 300 millions escomptés. “La grande valeur de la fusion est que les deux opérateurs utilisent les mêmes technologies. Nous allons donc redéployer du matériel et fermer certains centres. ” Le portefeuille de produits est également refondu. Chaque produit de la nouvelle entité tentera de faire rapidement la synthèse entre le meilleur des deux offres.Le nouvel Equant revendique 10 % d’un marché des services télécoms pour multinationales estimé à 28 milliards de dollars. Il affiche trois mille sept cents clients mondiaux et un chiffre d’affaires de 3 milliards de dollars cette année (5 milliards prévus en 2004). Pour Didier Delepine, “les télécoms vont imiter l’informatique. Le secteur a besoin de spécialistes. Nous voulons être l’opérateur des besoins internationaux pour les grandes sociétés, mais aussi les moins grandes “. Une fusion réussie de Global One et d’Equant signifierait, pour France Télécom, un avantage décisif sur le marché international, la concurrence étant mal en point. Le démantèlement de Concert, concurrent direct d’Equant, filiale commune de BT et AT&38;T, est ainsi fortement évoqué.
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