Conformément au plan de fusion, Equant a pris le contrôle du réseau Sita-Equant ainsi que des activités de données de Global One, laissant le reste (cartes téléphoniques et services aux opérateurs) à France Télécom. De son côté, France Télécom a pris la majorité dans Equant à hauteur de 54,3 % en reprenant la participation qu’y détenait la Fondation Sita et en investissant 1 milliard de dollars en nouvelles actions préférentielles convertibles Equant.La Sita n’est pas mise sur la touche pour autant : comme par le passé, elle continuera de commercialiser les services d’Equant auprès de la communauté aéronautique. Elle s’est même engagée à garantir à la nouvelle entité un certain niveau de revenus.Le nouvel Equant peut se flatter d’être le premier à atteindre, enfin, la taille critique pour les services de données et IP aux multinationales. Il interconnecte aujourd’hui les principaux centres d’affaires de 220 pays et peut fournir une assistance clients locale dans 145 pays. Il totalise maintenant 3 700 clients, dont près des deux tiers des 100 plus grandes entreprises mondiales, soit 12 % de ce marché. En 2001, il devrait réaliser un chiffre d’affaires de plus de 3 milliards de dollars et atteindre un Ebitda positif récurrent dès le 4e trimestre.La fusion, cependant, n’est pas encore totalement aboutie. Les effectifs de 13 000 personnes devront être réduits de 23 %, à 10 000 personnes environ. Il reste à éliminer les doublons dans l’offre de produits, ce qui devrait procurer une économie de 75 millions de dollars par an.Reste également à mettre en commun les ressources de planification, d’ingénierie et d’exploitation de réseau ; à intégrer totalement la force de vente mondiale ainsi que le service client, ce qui devrait diminuer les coûts d’exploitation de plus de 300 millions de dollars par an à partir de la troisième année pleine.
Concert n’aura plus qu’à fermer boutique
Avec Equant, en tout cas, France Télécom se dote, après Wanadoo et Orange, de sa troisième grande marque à vocation mondiale. Avec les services Internet et les mobiles, les services de données et IP aux multinationales seront le troisième pilier sur lequel il construira sa future croissance.“Nous avons maintenant les moyens d’être leader en Europe et l’opérateur international de référence “, a déclaré le président Michel Bon. Et Concert n’aura sans doute plus qu’à fermer boutique. (www.equant.fr)
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