Malgré un bénéfice net en chute de 76 %, à 854 millions de dollars (976,5 millions d’euros), par rapport à l’année dernière, les résultats d’Intel au deuxième trimestre correspondent aux prévisions des analystes. En attendant des jours meilleurs, Intel affiche un chiffre d’affaires de 6,3 milliards de dollars sur cette période, et anticipe un CA compris entre 6,2 et 6,8 milliards de dollars (7,1 et 7,8 milliards d’euros) au prochain trimestre. Gilles Granier, le directeur général d’Intel France, livre son analyse des résultats de la société.
01net. : Comment analysez-vous ces résultats ?Gilles Granier : On a été habitué à créer la surprise. Cette fois, il n’y en a pas eu. Nous sommes en phase avec les prévisions des analystes, et c’est satisfaisant. D’autant que le volume des ventes de microprocesseurs a augmenté de 6 %, soit 1 million d’unités, par rapport au premier trimestre. Par contre, le secteur des réseaux et télécommunications, qui représente 25 % de notre chiffre d’affaires, reste en dessous de nos attentes. Les prochains trimestres s’annoncent rassurants grâce à l’effet de saisonnalité des ventes de microprocesseurs avec la rentrée des classes, la période de Noël et les achats de fin d’année des entreprises.Mais, même si une reprise a lieu, la guerre des prix avec AMD ne risque-t-elle pas de peser sur votre bénéfice net ?Je ne crois pas que notre politique tarifaire dépende de nos concurrents. Nous voulons simplement stimuler le marché. Nous avons une chance formidable de profiter du lancement de Windows XP, et nous voulons dans le même temps rendre nos produits plus attractifs. Alors, bien sûr, le prix de vente moyen des microprocesseurs va baisser, et nos marges aussi. Mais le volume des ventes des prochains mois devrait palier en grande partie la baisse de nos marges brutes.Comment expliquez-vous l’amplitude de la fourchette de prévision de chiffre d’affaires que vous annoncez pour le troisième trimestre ?C’est dû à la conjonction de deux business qui évoluent différemment. Cela crée cette incertitude. D’un côté, le marché de la micro va revenir à une saisonnalité qui va nous permettre de rendre nos résultats plus prédictibles. Et ce, même si nous ne connaissons pas encore le niveau de réussite de Windows XP et que nous ignorons comment le marché va réagir face à nos nouveaux tarifs. De l’autre, il est très difficile de savoir ce qui va se passer sur le secteur des télécommunications. Il va falloir attendre la restructuration du secteur. Nous préférons annoncer une fourchette large plutôt que d’être plus précis et risquer d’annoncer un profit warning.Quand les ventes d’Itanium vont-elles se ressentir sur vos résultats ?Nous n’en sommes qu’au début, Itanium est encore marginal dans notre chiffre d’affaires, attendez un peu ! Je pense que nous devrions commencer à observer des résultats à la fin de cette année, et surtout en 2002. Les partenariats comme celui que nous venons de nouer avec Compaq se ressentiront dans les années à venir. D’ici à la fin de l’année, trente-cinq systèmes configurés autour d’Itanium seront présentés aux marchés. En attendant, Xeon reste la principale contribution à notre chiffre d’affaires. Le produit n’est pas mort, et il est encore plein de promesses.
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