Cotée au Premier Marché, Atos Origin est l’une des quatre premières sociétés de services informatiques en Europe. Implantée dans 30 pays, elle aide ses clients à valoriser leurs projets par une meilleure utilisation de solution e-business et des nouvelles technologies. Lors de la fusion entre Atos (France) et Origin (Hollande), les marchés boursiers vous ont sanctionné car ils anticipaient une baisse de la rentabilité globale. Qu’en est-il aujourd’hui ? Avant la fusion, la rentabilité d’Atos était de 10 % contre 3 à 4 % pour Origin. Depuis, les synergies ont joué. La rentabilité du groupe au premier trimestre 2001 est de 8 % pour un chiffre d’affaires de 757 millions d’euros (4,9 milliards de francs), en progression de 6,5 % par rapport à 2000. L’an dernier, le groupe avait été victime du ralentissement de l’activité liée aux progiciels de gestion intégrés, qui s’est traduit par une marge de 3,7 % pour Origin (contre 6,2 % pour Atos). L’activité a progressé de 20 % en France. Quant aux Pays-Bas, qui avaient connu une décroissance de 5,7 % en 2000, les ventes progressent de 6 %. C’est pourquoi nous tablons sur une rentabilité de 10 % en 2002.Cette fusion vous permet-elle pour autant de prétendre à la taille critique au niveau européen ? Oui, car nous faisons désormais partie (avec 11 000 personnes en France et 40 000 aux Pays-Bas) des trois ou quatre premiers acteurs du secteur des SSII en Europe. Et notre activité en Amérique du Nord [7 % du CA, ndlr] devrait devenir rentable au deuxième trimestre.Le groupe Philips, ancien propriétaire d’Origin, détient 48,6 % de la nouvelle entité Atos Origin, alors que c’est un de vos principaux clients. Cela ne va-t-il pas entraîner, à terme, des conflits d’intérêts ? Je ne le pense pas, Philips représente actuellement 21 % de notre chiffre d’affaires mais sa part devrait tomber à 15 % d’ici à deux ans. Par ailleurs, je vous signale que la participation de Philips sera ramenée à 35 % dans les deux années à venir.Croyez-vous que les métiers des SSII et des agences web finiront par ne faire plus qu’un ? Il est un peu tôt pour faire un pronostic, mais c’est la tendance qui se dessine. Nous sommes également présents sur le secteur des agences web par notre filiale à 100 % Atos Origin Multimédia. Cette dernière vient d’ailleurs de concrétiser un accord avec Renault pour la réalisation de nouveaux sites web dédiés à l’e-commerce en France, en Allemagne et au Royaume-Uni. Ces sites permettent à l’utilisateur de configurer en temps réel un véhicule existant dans une gamme choisie et d’effectuer des simulations financières.
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