Une des premières capitalisations (120 millions d’euros) du Nouveau Marché italien, Vitaminic est l’une des rares sociétés européennes à compter dans l’e- musique. Son PDG veut dégager en 2002 le premier Ebitda positif du secteur. Les résultats n’ont pas été applaudis par le marché, le titre perd 21 % depuis janvier…Tiscali, un groupe proche de nous [Kiwi, la branche capital-risque du groupe, possède 25 % du capital de Vitaminic, ndlr] annonce pouvoir atteindre un Ebitda positif, le titre repart à la hausse. Nous faisons de même et rien ne se passe. Les marchés sont ainsi faits… Nous sommes, en Europe, trop accrochés aux performances du Nasdaq. La seule chose à faire, c’est conduire au mieux l’entreprise et attendre. Je regarde à 4 ou 5 ans. Par ailleurs, nous avons profité du boom, ces derniers temps. La Bourse nous a permis la croissance externe, notamment en France avec France MP3 et Peoplesound. Et maintenant ? Nous disposons de 12 millions d’euros de cash et d’une bonne capitalisation. Mais notre priorité est d’apporter un futur à ces sociétés que nous avons acquises. Cela dit, nous regardons toujours les opportunités. Les résultats de votre dernier trimestre indiquent une reprise. Confirmez-vous ? La reprise est là, mais douce. Ça va mieux : le trimestre précédent était un cauchemar. Ces premiers signes de rebond doivent être confirmés.Êtes-vous encore dépendants de la conjoncture publicitaire ? Les services aux entreprises pèsent désormais plus de 80 % du CA. La publicité n’est pas négligeable, elle représente la dernière partie de l’activité, la marge en fin d’exercice. Quelles projections pour cette année ? Nous ne délivrons pas d’objectif de chiffre d’affaires. Je maintiens mon objectif d’Ebitda positif en 2002. Nous sommes sur les rails pour y arriver, et Vitaminic serait la première à atteindre l’équilibre, dans ce métier. Le B to B donne de la sécurité, mais peut-on parler de valeur de croissance ? Nous avons eu au 1er trimestre une croissance de 38 % par rapport à la même période de 2001, et de 147 % par rapport au 4e trimestre 2001! Le B to B est plus sûr et aussi plus rentable, comme nos applications à destination des services pour la téléphonie mobile. Ce marché détient un formidable potentiel de croissance, mal apprécié à cause du piratage. Les majors ont du travail. Il est impossible aujourd’hui d’acheter légalement un titre des Beatles en ligne ! Si, avec 400 000 titres en catalogue, Vitaminic n’a pas à se plaindre, il est urgent d’agir. Que vous inspire la quasi fin de Napster ? C’est une triste nouvelle. Qui n’enlève pas sa légitimité à notre approche ?” la légalité et un modèle payant. Napster reste une belle marque, que Bertelsmann va sûrement choisir de sauver.
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