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Getronics s’installe petit à petit dans l’hexagone

Après la reprise de Wang en 2000, Getronics France acquiert une SSII et envisage d’autres rachats. Le géant hollandais des services informatiques et réseaux creuse son sillon face aux ténors que sont IBM Global Services ou Cap Gemini.

Getronics a identifié les vingt plus grands marchés dans le monde où il doit prioritairement se développer et se renforcer. La France en fait partie “, explique Philippe Monsu, nouveau p.-d.g. de Getronics France. Dix-huit mois plus tôt, le géant hollandais, dont le chiffre d’affaires a atteint 26,8 milliards de francs en 2000, était absent de la France.

Un effectif de mille cent personnes en France

Et pour cause, elle n’a véritablement conquis une envergure paneuropéenne et mondiale qu’en 1999 en acquérant Wang Global, ancien constructeur d’ordinateurs reconverti en société de services. L’ex-filiale de Wang, devenue Getronics France en 2000, a enregistré sur son exercice 2000 un chiffre d’affaires de 345 millions de francs. La répartition de son activité reflète, de fait, l’héritage de Wang : maintenance informatique, intégration de réseaux et infogérance. Tout en assumant cet héritage, Getronics se réoriente vers les services à forte valeur ajoutée (aide au déploiement et accompagnement de migration d’infrastructures vers l’e-business) après une année 2000 consacrée à la cession d’actifs non stratégiques (distribution et maintenance informatique) et à l’intégration de Wang Global. C’est pour se renforcer dans l’intégration d’applications dans le système d’information de l’entreprise et dans le conseil que Getronics a réalisé son premier rachat en France avec Decan, une SSII lyonnaise au chiffre d’affaires de 421 millions de francs en 2000. “L’activité de Decan inclut l’intégration d’applications, secteur où nous étions absents dans l’Hexagone “, précise Jacques Benichou, directeur marketing de Getronics. Et de citer les offres d’administration (HP OpenView) ou de groupware (Lotus/Domino) de Decan. Cette acquisition porte l’effectif à mille cent personnes dans l’Hexagone. “Nous envisageons d’autres rachats de sociétés pour atteindre une taille critique “, laisse entendre Philippe Monsu.

Des partenariats avec Dell et Microsoft

Dans le domaine de l’intégration de réseaux, Getronics vient de mettre en place une entité, IP Business Solutions. En France, elle disposera d’un potentiel de cinquante personnes. Elle vise à se déployer dans la convergence voix-données, tels les centres d’appels utilisant le Web ; dans la téléphonie IP d’entreprise ; et dans les réseaux à diffusion de contenus, trois secteurs où sera utilisé le catalogue de Cisco Systems avec lequel elle a conclu un accord mondial. Deux autres partenariats mondiaux impliquent Dell et Microsoft, permettant à Getronics d’être actif dans la migration de postes de travail à grande échelle.Fort d’un chiffre d’affaires qui la place dans le gotha des sociétés de services à valeur ajoutée d’envergure internationale, Getronics affronte directement des adversaires à la réputation mieux établie, comme IBM Global Services, Cap Gemini Ernst & Young, Andersen Consulting ou EDS. Selon une étude sur Getronics du cabinet américain Aberdeen Group parue en 2000, “le principal défi de la société hollandaise sera autant dans sa capacité à fournir tous les services qui caractérisent ce type de société que dans celle à assurer leur marketing”.

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Frédéric Bergé