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Gérer sa fortune en ligne avec E-Rothschild

La Compagnie financière vise les jeunes internautes à fort potentiel de revenus. Une nouvelle e-banque élitiste qui étonne la concurrence.

La Compagnie financière Edmond de Rothschild s’est décidée à investir la toile mondiale en lançant une banque en ligne, naturellement baptisée E-Rothschild. Spécialisée dans la gestion de fortune, la prestigieuse entreprise compte sur cet investissement de “quelques millions d’euros ” pour recruter une nouvelle clientèle jeune et haut de gamme. Car E-Rothschild ne s’adresse évidemment pas à monsieur tout le monde : pour y ouvrir un compte virtuel, il faut investir au minimum 10 000 euros (près de 65 600 francs)…

Une stratégie encore floue

La dernière-née des banques sur internet propose pourtant à ses clients la panoplie habituelle des services bancaires à distance : un compte courant (avec carte bancaire), un chéquier, une carte de crédit, un service de courtage en ligne, des produits de placement (les Sicav et FCP de la Compagnie)… L’ensemble de ces services liés au compte courant sont facturés, au forfait, 10 euros par mois.L’initiative de la maison Rothschild a surpris le petit monde de la finance en ligne. Interrogé sur la pertinence d’une telle ” banque de riches ” sur le net, un concurrent se contente de glisser un sourire entendu, avant de lâcher : “On peut toujours essayer…” Un autre banquier en ligne admet cependant que “ les clients riches sont comme les autres, ils ont horreur de dépenser de l’argent inutilement. S’ils peuvent effectuer sur le web des opérations simples, performantes et peu coûteuses, ils n’hésiteront pas“. Mais le même ajoute : “Avec E-Rothschild, j’ai du mal à percevoir la stratégie. Car, pour exister sur ce marché, il faut impérativement offrir un prix très compétitif, un service de grande qualité et investir beaucoup d’argent en communication pour le faire savoir. Il n’y a rien de tout cela dans le projet de la Compagnie financière Edmond de Rothschild…”Chez Nabab (groupe Société générale), qui vise le même type de clientèle, mais en ce concentrant exclusivement sur leur épargne, on dit accueillir cette concurrence avec intérêt : “Leur “business plan” est similaire au nôtre, ce qui valide en quelque sorte notre projet. Tout comme la réaction de nos clients : leur dépôt moyen se situe entre 30 000 et 40 000 euros, bien au-delà de nos espoirs initiaux. ” Pour le reste, Nabab s’estime toujours en mesure de réaliser ses objectifs, soit 10 000 clients et un équilibre atteint fin 2002. De son côté, le PDG d’E-Rothschild, Michel Cicurel, se refuse pour le moment à dévoiler les prévisions de son modèle daffaires.

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MG