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Gérer comme des bénédictins à cheval

Tout le monde connaît le pentaèdre d’or : Clients, Collaborateurs, Capital (actionnaires), Coopérants (partenaires) et Citoyens. La règle des cinq C, ces cinq dimensions de l’entreprise moderne, que l’on trouve dans tout bon manuel de management…

Tout le monde connaît le pentaèdre d’or : Clients, Collaborateurs, Capital (actionnaires), Coopérants (partenaires) et Citoyens. La règle des cinq C, ces cinq dimensions de l’entreprise moderne, que l’on trouve dans tout bon manuel de management (et, dernièrement, dans la revue Variations d’Andersen sous la plume de Jean-Marie Descarpentries), n’est pas vraiment nouvelle. Toute entreprise qui veut bouger se préoccupe depuis longtemps de ces cinq axes. Même si le troisième (les actionnaires) a l’air un peu prédominant ces derniers temps pour cause de tempête boursière. Une idée plus originale de la part de l’ex-PDG de Bull est de nous dire qu’il faut passer d’une culture du “ou” (choisir la solution A “ou” la solution B) à une culture du “et” (prendre ce qu’il y a de meilleur dans les deux). Il définit la bonne équipe de management comme des ” bénédictins à cheval “. Elle est composée de jeunes ” cavaliers “, qui osent tester vite, et de ” bénédictins “, plus expérimentés et raisonnables. Réconcilier le passé et le futur, la durée et l’urgence. Proposer des choix complexes, basés sur les besoins réels. C’est une réflexion dont devraient s’inspirer aujourd’hui nombre d’intégrateurs et de sociétés de services, qui, en industrialisant leurs activités, ont tendance à restreindre leurs choix : ils vous proposent SAP, mais pas Oracle ; Websphere d’IBM, et non Weblogic de BEA ; Ariba plutôt que CommerceOne, etc. C’est d’ailleurs un travers auquel n’échappe pas Andersen lui-même ! On comprend la difficulté des sociétés de services et de conseil à maintenir une compétence pointue sur des outils de plus en plus nombreux. Mais, en même temps, c’est bien ce regard objectif sur le marché que l’on attend d’eux. Jean-Marie Descarpentries livre à leur réflexion un proverbe africain (qu’il a peut-être inventé !) : “ Il faut être à la fois arbre et pirogue” – enraciné dans ses valeurs et tendu vers le mouvement, le progrès. Traduction : choisissez des outils sûrs, certes, mais nhésitez pas à en tester de nouveaux !

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Luc Fayard