L’opération de 100 millions de francs, s’est conclue en deux temps : 85 millions de francs par échanges de titres et 15 millions de francs redistribués aux actionnaires si l’objectif de chiffre d’affaires 2000 ?” 15 millions de francs ?” est atteint.Créée en 1998, Langages Virtuels recherchait, depuis le début de cette année, le meilleur moyen pour financer son expansion à l’international, déjà amorcée avec l’ouverture de deux bureaux aux Etats-Unis, à San Francisco et à New York.C’est un petit conte de fées que relate le PDG de la société, Eric Blot. Après avoir reçu, en mars dernier, le trophée de l’innovation sur Capital IT, une trentaine d’investisseurs ?” capitaux-risqueurs et industriels ?” l’ont contacté.” Nous avons été particulièrement sollicités, dés la fin de notre présentation sur Capital IT. Mais nous voulions bien sûr prendre une décision à froid, en fonction de nos propres critères. “Les capitaux-risqueurs sont laissés de côté, “car nous voulions nous associer à des personnes ayant d’abord et avant tout l’esprit d’entreprise. Nous avons rencontré quelques capitaux-risqueurs malhonnêtes, qui voulaient, par exemple, nous acheter pour nous étouffer car ils avaient déjà investi dans des sociétés concurrentes.”
Des fiançailles conclues en deux minutes
Aguerris par ces rencontres, Langages Virtuels se tourne vers les industriels dans l’idée d’une prise de participation, ou d’un rachat. “Nous recherchions un groupe international, coté en Bourse, de taille suffisante pour que notre activité représente quelque chose dans l’ensemble du chiffre d’affaires, qui comprenne notre métier sans le maîtriser, et avec qui le feeling passe aussitôt.”Les fiançailles avec Genesys ont été orchestrées par Florence Ribes, de Léonardo Finances, qui a mis en relation les deux entreprises. “Elle est entrée dans l’ascenseur et nous a convaincu en deux minutes “, lance Eric Blot. Le mariage des deux entreprises a été conclu mardi matin.Langages Virtuels devient une filiale de Genesys et garde à sa tête son équipe managériale. L’effectif, de vingt personnes, devrait être augmenté par celui de Mediactiv, soit six personnes, une société spécialisée dans les congrès médicaux virtuels, acquise par Genesys en avril dernier.” Nous voulions vivre l’aventure de Langages Virtuels à l’international. Aujourd’hui Genesys nous donne accès à vingt-quatre représentations dans le monde. “ Un confort non négligeable pour Eric Blot, qui en est à sa troisième société. Après avoir lancé une entreprise de marketing direct puis une SSII, il se dit lui-même un mauvais salarié.” Il fallait que lon puisse continuer à porter notre projet. Même en étant racheté, le plus important pour moi, et les trois autres associés fondateurs, était de rester des entrepreneurs. “
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