Le Nouvel Hebdo consacre cette semaine Schneider premier e-groupe européen. Par ses réalisations et ses objectifs en matière d’achat et de vente en ligne, par le nombre de salariés impliqués dans ces changements, l’entreprise de distribution électrique se situe en 2001 au premier rang des entreprises en réseau.Ce classement a été établi grâce à une étude menée dans cinq pays européens auprès des plus grands groupes cotés. L’entreprise industrielle française n’a pourtant pas à sa tête un Messie d’internet. Dans le bureau d’Henri Lachmann, aucun micro en vue.Trois portraits du général de Gaulle rappellent au visiteur que le président de Schneider n’est pas de la génération start-up. Le siège du groupe est à Arcueil, pas dans la République Alley.Ce proche de Jacques Chirac est du bois dur dont on faisait les patrons du temps de l’ex-CNPF. Patelin, masquant une réelle autorité, madré tout en sachant être direct et, surtout, visionnaire mais gardant les pieds sur terre.Comme en témoigne la composition de son comité de direction, le patron de Schneider a placé les réseaux au c?”ur de sa stratégie. Pas par mode : Henri Lachmann est d’abord sensible aux concepts sonnants et trébuchants d’avantages concurrentiels et de retours sur investissement.Le patron de Schneider ne fait donc pas d’internet l’alpha et l’oméga de l’avenir de son groupe. Il ne pense pas que, si la croissance s’effondre, internet lui évitera de réduire ses effectifs. Comme il ne cherche pas à convaincre qu’internet puisse servir de projet d’entreprise pour masquer l’échec de sa fusion avec Legrand.Aujourd’hui, Henri Lachmann incarne bien cette génération de patrons, de Pierre Richard (Dexia) à Noël Goutard (Valeo) qui, quels que soient leur âge et les secteurs d’activité dans lesquels ils opèrent, s’efforcent de valoriser l’apport des technologies dans leur société sans nécessairement parler le langage des smileys.
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