Partager des photos, réaliser un appel vidéo, géolocaliser une personne, ces fonctionnalités basiques sont accessibles à tous les Français qui possèdent un smartphone. Mais pas aux forces de l’ordre qui utilisaient jusqu’à maintenant des réseaux antérieurs à la technologie … 2G. Elles devraient enfin bénéficier de la puissance de la 4G d’ici l’année prochaine, date de l’entrée en service du programme Réseau Radio du Futur (RRF) lancé en 2017 par le président Macron.
Le journal Le Parisien signale même que ce sont des smartphones Core-X4 de la marque française Crosscall qui ont été retenus et déjà livrés. Ils tourneront sur une version un peu particulière et plus sécurisée d’Android : Secdroid. Ils embarqueront aussi des applications spécifiques comme la messagerie Tchap, une alternative de l’Etat français à WhatsApp.
Des interruptions de communication possibles pour le grand public
Le choix aurait été également fait de se connecter prioritairement au réseau d’Orange. Ce qui pourrait avoir des conséquences pour les simples utilisateurs car l’accès des forces de l’ordre sera prioritaire, jusqu’à une préemption en cas de saturation. Des interruptions de communications seraient ainsi envisageables. Ce pourrait être le cas lors d’une rencontre sportive, durant le réveillon du Jour de l’an ou un événement grave qui susciterait une congestion du réseau. Mais aussi dans des zones mal connectées. Cet accès prioritaire serait détecté par le réseau en raison d’une carte SIM spécifique développée par Gemalto, une société du groupe Thales. Les antennes de Bouygues Telecom, Free Mobile et SFR ne seraient utilisées qu’en solution de repli, en itinérance et sans accès prioritaire, toujours d’après Le Parisien.
Il est prévu de basculer à terme sur de la 5G. Lorsque ce sera le cas, les réseaux des opérateurs seront probablement 5G Stand Alone. Cette version du standard permettra de mettre en place du network slicing et donc de prioriser de façon beaucoup plus souple les communications de la police ou de la gendarmerie sans affecter le reste du réseau.
Un déploiement progressif
Des tests sont actuellement en cours avec l’objectif d’être prêt pour deux événements majeurs à venir : la Coupe du monde de rugby de 2023 et les Jeux Olympiques de Paris en 2024. Toutefois, le déploiement sera progressif et seule une partie du territoire et des forces de l’ordre sera équipée d’ici là.
Le réseau RUBIS de la Gendarmerie a été créé en 1986, la version ACROPOL utilisée par la Police date de 1994. Outre leur retard technologique, ils sont devenus coûteux à entretenir et présentent le défaut de n’être pas interopérables comme le soulignait lors d’une communication en 2021 le préfet Guillaume Lambert, responsable du programme Réseau radio du Futur.
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Source : Le Parisien