Pouvoir mettre la main sur une GeForce RTX 3080 la semaine dernière était bien compliquée. Ceux qui y sont parvenus ont parfois rencontré des soucis après quelques heures d’utilisation, a priori plutôt avec des cartes fabriquées par des partenaires de Nvidia. Les premières pistes d’enquête laissaient penser que c’était les pilotes qui étaient fautifs : un algorithme mal échelonné et la carte se mettait en erreur.
Mais il semble que le problème puisse bel et bien être de nature matérielle. Toutefois, Nvidia mène toujours son enquête et aucune conclusion n’a été rendue pour le moment. De leur côté, les sites très spécialisés cherchent des éléments de réponse et auraient peut-être trouvé un début de piste.
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Une histoire de catégorie de condensateurs
Ainsi, selon Igor’sLAB, il apparaît que des constructeurs n’utilisent pas tous les mêmes condensateurs pour réguler les apports en alimentation aux composants, dont le GPU, de la carte.
Pour faire simple, Nvidia et une marque comme EVGA (par exemple) utilisent un mélange de deux très bons composants (des condensateurs) et les ont associés d’une certaine manière. La meilleure possible pour assurer de bonnes prestations et un niveau de prix correct si l’on en croit les déclarations faites par l’un des porte-parole d’EVGA sur le forum de la marque.
Dans le cas d’Asus, un seul type de ces composants est utilisé – le meilleur possible – et l’agencement a été complètement revu et optimisé ce qui serait garant d’une aussi bonne stabilité que les modèles Nvidia ou EVGA. MSI aurait planché, pour sa part, sur une autre solution, mais qui semble fonctionner également aux dires de notre confrère.
En observant les cartes de Zotac et d’autres partenaires de Nvidia, non cités par le site, ce sont des condensateurs de même nature mais pas du tout faits du même bois qui sont soudés au PCB.
D’une part, ils sont moins chers, et, d’autre part, ils auraient du mal à assurer une certaine propreté du signal électrique, une propreté pourtant demandée par les RTX 3080.
Sur le papier, ils sont censés assurer les mêmes services mais dans le feu de l’action, il se pourrait bien qu’ils défaillent, surtout lorsque le GPU Boost de la carte atteint le plancher des 2 GHz, seuil au-delà duquel les premiers soucis apparaissent chez les joueurs.
Si ce sont bien les composants qui sont en cause, alors il faudra que les marques qui les utilisent fassent en sorte de limiter les montées en fréquence des GPU. Elles devront pousser des mises à jour de microprogramme qui réduiront les fréquences, tout en limitant les consommations électriques. Toutefois, les joueurs pourraient demander un dédommagement, surtout si les fréquences de fonctionnement sont en dessous de celles annoncées officiellement par la marque à la commercialisation.
Quant à reprendre toutes les cartes déjà commercialisées, c’est impossible. Chambouler les lignes de production également. Elles ont déjà bien assez de mal à alimenter le marché en GPU RTX série 30. Il sera plus facile et moins coûteux de réimprimer des emballages.
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