GeForce GTX 1080 et GTX 1070. C’est lors d’un événement regroupant la presse spécialisée à Austin, au Texas (l’un des fiefs d’AMD d’ailleurs) que NVIDIA a présenté ses poulains 3D dernier cri, dont le nom avait fuité depuis quelques semaines sur la Toile. « Ce GPU [celui de la GTX 1080] a coûté plusieurs milliards de dollars en recherche et développement et nous sommes très fiers du résultat » annonçait, tout sourire, Jen-Hsun Huang, CEO de NVIDIA.
GeForce GTX 1080 et 1070 : NVIDIA passe la dixième
Plus puissante que deux GeForce GTX 980 ou qu’une Titan X, les GTX 1080 et 1070 embarquent une puce graphique de génération Pascal, celle qui succède à Maxwell. Et pour l’occasion, NVIDIA change de procédé de gravure et passe en 16 nm (FinFET). Une grande première pour le concepteur et, plus largement, pour le monde de la carte graphique pour PC puisque ces deux cartes sont les seules à avoir une puce gravée aussi finement sur le marché grand public.
Résultat, le rapport performances/watts consommé est annoncé comme très intéressant : la GTX 1080 avalerait un tout petit plus que 180 watts en vitesse de croisière pour 2x plus de puissance qu’une Titan X dont la consommation dépasse les 240 watts dans les mêmes conditions.
Toujours selon les informations fournies par NVIDIA, la GTX 1080 embarque 8 Go de mémoire de type G5X (GDDR5X annoncées à 10 GHz !) et la 1070, elle, continue d’utiliser de la GDDR5 classique. Et 8 Go sont aussi soudés sur la carte.
Nous qui nous attendions à trouver de la mémoire de type HBM 2.0, taillée par les cartes, ce ne sera pas (encore) pour ces cartes-ci ! Sans doute les coûts de fabrication de la dite-mémoire ont contraint NVIDIA à rester sur la GDDR5 et 5X pour faire en sorte que le prix de vente reste dans l’ordre du raisonnable. Et parlons-en du prix justement.
La GeForce GTX 1080 est annoncée pour le 27 mai prochain à partir de 599 dollars (650 euros environ) auprès des partenaires NVIDIA et 699 dollars (740 euros environ) en version « Founders Edition » c’est-à-dire avec le système de ventilation développé (et complétement retravaillé) par le concepteur de GPU et disponible chez les revendeurs sélectionnés.
Quant à la GeForce GTX 1070, elle sera plus abordable et sortira le 10 juin prochain. NVIDIA annonce un prix à partir de 379 dollars (430 euros) chez les partenaires, et 449 dollars (500 euros) en version « Founders Edition ». Tout de même !
Technos NVIDIA en vue : Ansel et multiprojection simultanée
Lors de la conférence, Jen-Hsun Huang a également présenté deux nouvelles technologies dans le porte-folio NVIDIA.
La première est Ansel, un logiciel qui ne devrait pas tarder à rejoindre l’utilitaire GeForce Experience de NVIDIA et qui permet de faire et retoucher des captures d’écran afin d’obtenir une qualité proche de la photographie et, surtout de faire des rendus à 360°.
Les clichés ainsi capturés seraient visibles tant sur un PC, que dans un Google CardBoard ou, tout simplement sur l’écran d’un smartphone (via l’appli NVIDIA à paraître prochainement). « C’est la fin de l’utilisation de la fonction Print Screen (Capture d’écran) de Windows ou dans les jeux pour tous les gamers qui veulent immortaliser leur exploit ou de sublimer une jolie scène de leur titre favoris » annonçait Jen-Hsun Huang. D’après les premières informations recueillies, Ansel serait compatible avec les cartes GeForce GTX 900 à base de Maxwell et, bien entendu, avec la GeForce GTX 1070 et 1080. Nous aurons l’occasion de rapidement mettre la main dessus afin de tester l’Ansel et, surtout, d’en apprécier sa pertinence tout comme ses possibilités.
Quant à la multiprojection simultanée, c’est une fonctionnalité dédiée au monde de la VR que l’on ne retrouvera que sur les cartes à base de processeurs Pascal. En effet, cela fait directement appel à certaines spécificités de la puce qui ne seraient pas compatibles avec les anciennes GeForce.
Pour faire simple, la multiprojection simultanée permettrait de réduire les distorsions d’image lors de l’utilisation d’un casque VR tout en offrant des possibilités de calcul plus rapides, relativement aux éléments de l’environnement proche. Et ce, afin d’améliorer encore l’expérience des utilisateurs ayant la chance ou prévu de posséder rapidement un casque de réalité virtuelle.
En outre, certains composants de la technologie seraient capables de minimiser les ressources allouées à certains calculs afin de gagner plusieurs dizaines d’images par seconde dans le rendu d’objets ou de scènes visionnés à l’aide d’un HTC Vive ou d’un Oculus Rift. Pour le moment, nous n’avons pas eu de démonstration technique poussée ; ni l’occasion d’interroger précisément les ingénieurs à propos de cette technologie mais nous devrions pouvoir de plus amples informations dans les jours qui viennent.
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