Sept mois après avoir racheté JBA Présys (lire DM&R n?’ 396), Geac fait à nouveau parler de lui. L’éditeur canadien a en effet profité de la présentation de ses résultats du troisième trimestre (chiffre d’affaires en hausse de 32,5 %, à 281,9 millions de dollars canadiens, 207 millions d’euros, et bénéfice net de 38,9 millions de dollars, 28 millions d’euros) pour dévoiler ses ambitions sur le marché des PGI : “Actuellement, parmi les grands éditeurs de PGI, seuls SAP et Oracle sont en bonne santé, explique Bertrand Sciard, directeur général de Geac ERP Europe. PeopleSoft et J. D. Edwards sont en position chancelante. Quant aux autres, Baan, Intentia, SSA…, ils perdent de l’argent. Or Geac se porte bien et, aujourd’hui, nous avons les moyens d’entrer dans le trio de tête.”
Poursuivre la croissance externe
Pour l’éditeur, positionné sur le milieu de gamme et les solutions verticales, cette ascension passe par l’enrichissement de son catalogue. “En effet, rappelle Bertrand Sciard, les clients ne se contentent plus d’un PGI. Il leur faut désormais des solutions qui leur permettent de gagner de l’argent, c’est-à-dire la GRC [gestion de la relation client, Ndlr], la gestion de la chaîne logistique et le commerce électronique.” Pour consolider son offre dans ces trois secteurs, l’éditeur compte essentiellement sur la croissance externe et s’appuie sur des partenariats stratégiques avec les grands acteurs du marché (notamment IBM).Avec le culot d’un challenger qui n’a rien à perdre, Geac s’attaque frontalement à ses concurrents et, pour assurer ses appuis, se diversifie vers la GRC et le e-commerce, nouvelle manne pour les éditeurs de PGI. Ce dernier type de logiciel a en effet quelque peu du plomb dans l’aile. Mais, malgré son optimisme, le chemin risque d’être long pour l’éditeur canadien, peu connu en dehors des segments très verticaux sur lesquels il est présent.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
