GDF Suez va déployer son nouveau compteur de gaz communicant dans quatre régions pilotes, prélude à l’équipement de 11 millions de foyers concernés d’ici 2022. Ce sont 24 communes situées en Bretagne, Ile-de-France, Haute-Normandie et Rhône-Alpes qui commenceront à être équipées de 150 000 compteurs Gazpar à partir de 2016.
Ensuite, débutera le déploiement massif, à raison de 10 000 compteurs déployés par jour sur 6 ans. Il représente un investissement de 1 milliard d’euros pris en charge par GrDF, la filiale chargée du réseau de distribution de gaz.
A l’instar de son cousin Linky (pour l’électricité), Gazpar sera doté d’une puce radio permettant un relevé à distance de l’index de gaz. Cela permettra une facturation sur la base de la consommation réelle et non plus sur des estimations, corrigées a posteriori. L’exploitant évitera aussi à ses employés de se déplacer, réalisant aussi des économies.
Les clients pourront accéder gratuitement sur Internet à un relevé quotidien de l’index de consommation transmis par Gazpar. Ils pourront réagir en conséquence en faisant évoluer leur comportement énergétique et réaliser des économies sur leur facture.
Un coût de déploiement jugé maîtrisé par UFC-Que Choisir
Contrairement au controversé Linky, la décision de généraliser ce compteur communicant ne suscite aucun remous. Les collectivités locales ont été associées à la phase pilote dont l’annonce a été faite symboliquement dans le cadre du salon des maires qui s’est tenu à Paris du 19 au 21 novembre 2013.
Le compteur de gaz appartenant à l’exploitant GrDF, les sources de désaccord avec les collectivités sont moindres que pour Linky.
De même, la position d’UFC-Que Choisir est très nuancée : « contrairement au compteur électrique Linky, le compteur Gazpar ne semble pas préjudiciable aux consommateurs ». Pour elle, même s’il ne permettra pas non plus de visualisation temps réel de la consommation, ce manque ne serait pas rédhibitoire.
« La lecture en direct n’est pas aussi indispensable pour le gaz. Réduire sa consommation de gaz passe en effet par la baisse du thermostat de chauffage, alors que consommation d’électricité provient de nombreux usages qu’il est nécessaire d’identifier si on veut les réduire » souligne l’association de défense du consommateur.
Enfin, celle-ci met en avant une meilleure transparence à la fois sur le coût du déploiement (un milliard d’euros, assumé par GrDF) jugé « plus maitrisé que pour Linky » et sur sa répercussion sur l’abonné, connue à l’avance, de l’ordre de 2 à 3 euros, a priori.
Lire aussi :
– Le projet de compteur communicant de gaz devrait aussi être lancé (publié le 25 avril 2013)
– UFC-Que Choisir craint la “menace” de généralisation du compteur Linky (publié le 29 mars 2013)
– Feu vert pour Linky, le controversé compteur EDF “communicant” (publié le 10 juillet 2013)
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