Tous les DSI qui ont déjà vécu des récessions savent réduire leur train de vie sans hypothéquer l’avenir. “Les moins expérimentés devront éviter les décisions ayant une trop forte incidence sur le métier de l’entreprise “, préconise Jim Duggan devant une cinquantaine de DSI réunis récemment, à Paris, par Cast.En cette période, le vice-président et directeur du pôle recherche du Gartner recommande le pragmatisme. “La situation est d’autant plus difficile que les investissements de maintenance, de développements et de gestion engagés l’an passé doivent être poursuivis, voire amplifiés, en 2002.”Mais comment obéir à la pression des directions financières alors que les utilisateurs réclament de nouvelles fonctionnalités et que la concurrence multiplie les initiatives ? Produire plus avec moins de ressources, c’est le défi quotidien qu’il faut relever.Pour le faire, Jim Duggan livre d’abord des idées générales : “Améliorer le dialogue et le transfert de compétences avec les sous-traitants ; arbitrer entre besoin de nouveaux développements et exploitation de l’existant ; réduire les coûts d’intégration et de modélisation des progiciels ; accélérer les développements à partir des technologies de services web ou de serveurs d’applications ; réduire les risques liés aux changements et à la maintenance.”
Près de 20 % des applications existantes seraient réutilisables
Dans la pratique, tout DSI devra être plus réactif. En termes de développement d’applications, les projets doivent se réaliser en moins de neuf mois et inclure un maximum de sept personnes, afin de gagner en efficacité.Une réserve d’économies se trouve aussi dans la réutilisation des modules ou des composants des processus déjà réalisés. Ainsi près de 20 % des applications existantes seraient-ils réutilisables dans l’entreprise. A ce titre, les système de gestion du patrimoine d’applications informatiques ?” de type Application Mining (Cast), Becubic ou Wincap (Soamaï) ou Rochade (Allen Systems Group) ?” génèreraient de forts gains de productivité.En termes de développement pur, un autre moyen consiste à trancher entre développer sous .Net, de Microsoft, et Java, de Sun. Les deux coexisteront, mais il n’est pas possible de mobiliser deux équipes différentes. Et “Si votre base repose sur des systèmes IBM, Big Blue est le mieux placé pour mener Java en tant que remplaçant de Cobol dans les dix prochaines années “, tranche Jim Duggan.Il insiste, enfin, sur deux erreurs courantes : ” D’abord, ne pas penser à long terme aux activités qui seront touchées par une décision ; ensuite, ne pas intégrer les organisations métiers et systèmes d’information, toutes deux impactées par le web, dans les applications et linfrastructure traditionnelles. “
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