Gare aux sorties de route !

Sublime, incroyable, sensationnel… tels sont les premiers mots qui viennent à l’esprit lorsque l’on participe à une course de F1 Racing Championship. L’éditeur Ubi Soft a réussi à insuffler à son titre ce petit plus qui le place au-dessus de la mêlée des jeux de Formule 1 sur PC. En première ligne, le graphisme. Rarement des bolides aussi beaux ont évolué avec autant de réalisme dans des décors aussi soignés. Impossible, par exemple, de confondre les circuits. Temps couvert, tentes au bord de la piste : vous êtes sans doute à Spa, en Belgique. Chicane, tunnel, chicane, marinas : bienvenue à Monaco. Le souci du détail est poussé à l’extrême. Jusqu’au gravier projeté quand on fait crisser les pneus après une sortie de route. Une situation qui se présente d’ailleurs assez souvent ! C’est que l’on ne pilote pas ces terribles et puissants engins avec le petit doigt. Mettre son casque et s’installer au volant d’une monoplace, c’est se lancer dans une multitude de réglages (choix des pneus, réglage du parallélisme et des suspensions, quantité de carburant embarqué…) et affronter une vingtaine d’adversaires réellement combatifs. Reproduits grâce au système de positionnement par satellite (GPS), les tracés sont d’une précision inédite à ce jour. Un virage négocié de façon trop abrupte et la voiture s’envole dans les airs. Mais l’impression de vitesse est telle que l’on ne peut s’empêcher d’écraser la pédale d’accélérateur ! Une fois l’initiation terminée, on prend en effet un vrai plaisir à faire hurler le moteur dans la ligne droite, ou à profiter de l’aspiration de la voiture précédente pour la doubler juste avant la chicane. Les sensations fortes des courses de F1 sont là et bien là. A tel point que si l’on décide de courir un Grand Prix dans sa totalité (on peut régler le nombre de tours), on franchit la ligne d’arrivée épuisé. F1 Racing Championship peut se targuer d’être la seule simulation de course automobile à rivaliser avec Grand Prix 3, de Microprose. Aussi réaliste et bien conçue que le tenant du titre, elle est même plus facile à prendre en main. Seul bémol : la musique d’ambiance devient rapidement pénible et certains bruitages sont inadaptés. Notamment quand la monoplace percute le rail de sécurité ou que le moteur part en surrégime. Par ailleurs, on peut être surpris de trouver Eddie Irvine chez Ferrari ou Damon Hill sur Jordan. Cela tient au fait que le jeu n’exploite que la licence 1999 de Formule 1. Pour le reste, tout y est : les écuries, les pilotes et même les publicités qui ornent circuits et voitures. Somptueux et très réaliste, nul doute que F1 Racing Championship laissera sa marque sur le bitume des circuits sur PC.

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