Le secours informatique n’est plus ce qu’il était ! Les prestataires spécialisés, tels IBM Global Services, Comdisco (division Continuity Services), Integris ?” pendant d’IBM Global Services dans l’univers de Bull ?” ou Guardian IT, doivent revoir leurs offres de services à l’heure des projets e-business.La haute disponibilité permanente des systèmes d’information a en effet pris le dessus sur l’activité traditionnelle de secours informatique (sauvegarde, reprise d’activité, secours utilisateurs). Jusque-là, les acteurs du domaine avaient uniquement en charge la relance des systèmes informatiques. Pour ces interventions ponctuelles, ils ont à leur disposition des centres de secours équipés d’infrastructures de stockage des données, de serveurs, de postes de travail et de catalogues d’applications. Mais, désormais, le secours informatique doit s’adapter à internet et aux nouveaux impératifs des entreprises. Pour ces dernières le mot d’ordre est devenu : la continuité du service.
Se décharger des serveurs sensibles
Pour y parvenir, il n’existe qu’une solution : pouvoir accéder à des infrastructures d’hébergement externes. En effet, en cas de perte de données, d’accidents matériels ou de malveillance, une entreprise doit être en mesure de poursuivre, dans les plus brefs délais, ses activités. “ Le marché du secours informatique est devenu très vivace aux États-Unis, où les entreprises ont très tôt compris l’enjeu de la continuité. La convergence des demandes d’administrations et de sauvegarde classique nous a poussé à développer des offres d’infogérance, explique Loïc de Montgolfier, directeur général de Guardian IT en France. En Grande-Bretagne, par exemple, où le marché est plus mûr que celui du territoire français, de nombreuses entreprises souhaitent déjà se décharger du management et de l’hébergement de leur serveurs critiques.” Loïc de Montgolfier prévoit que cette tendance arrivera en France à brève échéance. Guardian IT prépare une offre pour d’ici à la fin de l’année. Cette société d’origine britannique est une émanation d’ICL, division de Fijutsu. D’une activité départementalisée chez ICL, le secours informatique est devenu une business unit externalisée avant son rachat par ses dirigeants en 1995. Comme ses concurrents, Guardian IT a dû faire face à l’hétérogénéité des systèmes informatiques. Les serveurs internet se sont ajoutés aux serveurs AS/400 et Unix et aux mainframes (serveurs centraux).La croissance du nombre des centres d’appels liée à l’émergence du commerce électronique business to consumer a conduit un nombre toujours plus important d’entreprises internet a faire appel aux spécialistes du secours informatique. La mise à disposition d’applications en ligne contribue également au renouveau d’un secteur longtemps enfermé dans des procédures établies.Chez Guardian IT, la sauvegarde, composante essentielle du secours, se conjugue désormais en ligne. Dans le schéma classique du métier du secours informatique, les clients ont en charge leurs propres sauvegardes. Lors d’une indisponibilité de leurs infrastructures, les sauvegardes sont acheminées très traditionnellement au centre de secours. “ Le temps d’interruption peut atteindre 24 heures dans le monde du “mainframe”, entre deux et trois jours dans le monde Unix et NT “, explique Loïc de Montgolfier. Des délais incompatibles avec les exigences de l’e-business. “Désormais les solutions de reprise nécessitent donc que les données soient actualisées de chaque côté. Avec une solution de “mirroring” le délai de reprise est de l’ordre de l’heure maximum“, poursuit le directeur général France de Guardian IT.
Sauvegardes incrémentielles
Depuis la fin du mois de juin, la société a mis en place un service de télésauvegarde de données, Vytal Vault. De l’aveu même de Loïc de Montgolfier, cette prestation s’adresse en priorité aux entreprises de taille moyenne : “Sont concernés, par exemple, tous les établissements de groupe décentralisés possédant un réseau local, qui réalisent des sauvegardes manuelles récurrentes. Nous leur offrons de réaliser leurs sauvegardes par le biais d’internet sur notre site de repli installé près de Paris, à Montrouge.“La sauvegarde est incrémentielle : seules les données modifiées à sauvegarder sont transmises à Guardian IT à chaque nouvelle opération, ce qui limite le volume des informations transmises, donc l’encombrement de la bande passante. Le service proposé par Guardian IT repose sur une architecture logicielle d’origine canadienne, Vytal Net. Ce sont des agents ?” Windows NT ou Novell ?” qui exécutent les sauvegardes vers le serveur Vytal Vault hébergé chez Guardian IT, ce dernier étant relié au serveur de stockage. Reste, pour la société, à planifier la fréquence de ces sauvegardes. Guardian IT préconise de les réaliser aux heures d’inactivité du réseau local, la nuit par exemple.
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