Dragon Age II : Rise to Power ou comment le plus gros jeu de rôle de ces dernières années se succède à lui-même et met toutes les chances de son côté ! Capitaliser sur le succès du premier opus, redynamiser le système de combat sans tomber dans le Hack’n Slash, raconter une histoire à la fois plus vaste et plus détaillée… la manœuvre est tout sauf évidente.
Au passage, et avant de développer leur propos, les développeurs de BioWare se rassérènent, soulignant que Dragon Age a été la nouvelle licence la plus vendue de toute l’histoire d’Electronic Arts, son éditeur.
Rien de mieux qu’un propos bien structuré des développeurs pour vous rendre compte du chemin pris par Dragon Age II, qui doit faire face aux inquiétudes de ses nombreux fans. En forme de première mise au point : non, le jeu ne perd nullement ses attributs de jeu de rôle.
Deux systèmes de combat
BioWare a certes complètement revu le système de combat. Désormais, deux approches sont possibles. La première est du type : « Je suis le général, le stratège et je décide à l’avance de ma tactique ».
Plus musclée, la seconde pourrait se décrire comme suit : « J’aime le contact des monstres et autres engeances maléfiques, je préfère tout gérer en temps réel et lancer mes sorts ou frapper à la volée, comme ça me vient ! »
En somme, il est toujours possible de mettre le jeu en pause pour programmer les actions de ses personnages. La nouvelle vue du champ de bataille, beaucoup plus libre et même totalement libre dans la version PC, permet de décider avec beaucoup plus de souplesse de la zone d’impact de tel sortilège ou de telle ou telle attaque.
Bioware avait une ferme en Afrique
La deuxième amélioration concerne une donnée essentielle en matière de jeu de rôle : la narration ou l’art de raconter une histoire cohérente, épique, plausible… Bref, savoir susciter cette envie qui à trois heures du matin pousse à continuer encore un peu pour voir ce qu’il va advenir par la suite.
Ici, la narration change du tout au tout avec l’utilisation du procédé de frame narrative, « une histoire racontée par une autre », une sorte de poupée russe de la narration : l’histoire vécue par le narrateur et l’histoire racontée par lui.
Cela permet toutes sortes de retours en arrière et de paraboles afin de ne garder finalement que les passages les plus intéressants et les plus intenses de la trame scénaristique. Cette astuce, bien connue au cinéma, on pensera par exemple aux films Little Big Man ou Out of Africa, permet aussi aux développeurs de BioWare de survoler une période historique bien plus longue : dix ans contre une année dans Origins.
Surtout, cette possibilité de sauter d’une époque à l’autre, sans passer par les périodes intermédiaires, offre au joueur une vision beaucoup plus immédiate et intelligible des choix qu’il fait et de leurs conséquences. En effet, il n’était auparavant pas toujours évident de se rappeler du choix opéré en amont de vingt heures de jeu. De même des icônes, vertes, bleues, rouges, agrémentent le système de dialogue, suggérant que la réponse sélectionnée est plutôt diplomatique, neutre ou agressive.
Encore plus beau
La troisième et dernière amélioration notée pendant notre aperçu du jeu concerne le graphisme. Non seulement la technique 3D se perfectionne, mais la direction artistique reste toujours très forte. De fait, on ressent bien la noirceur de cet univers et la souffrance, voire la contrition, ou au contraire la rage des personnages. Tout tend à faire de Dragon Age II un jeu à l’atmosphère à la fois exacerbée et plausible, très prenant.
Dragon Age II : Rise to Power sortira au printemps 2011 sur PC, Xbox 360 et PS3.
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