Le site américain Kotaku.com a profité de la GamesCom pour demander les dernières nouvelles du projet Beyond Good & Evil 2 à Yves Guillemot, président d’Ubisoft et ultime décisionnaire de sa sortie. « Nous étions et nous restons au travail sur le jeu. Ce qui importe vraiment avec ce projet, c’est qu’il sera parfait. » Le dirigeant de la société française ne cache pas la part de risque de BGE2, après les ventes décevantes du premier. Mais plus question de reculer. « C’est dans notre ADN d’innover, c’est ce qui a fait ce que nous sommes aujourd’hui. »
Le premier épisode mêlait aventure, science-fiction, combats et infiltration, dans une ambiance de bande dessinée fantastique. S’il a reçu le petit surnom affectif de « Zelda français », il s’en faut de peu pour que le second opus ne soit renommé « le Duke Nukem Forever hexagonal » ! Depuis la sortie feutrée de Beyond Good & Evil en 2003, sa suite est devenue l’une des plus célèbres arlésiennes du jeu vidéo.
Un projet dans l’ombre depuis 2007
En cause, les atermoiements d’Ubisoft, partagé entre l’attachement très sentimental de son créateur, Michel Ancel, à son univers, une attente fiévreuse des fans, et… le traumatisme d’un premier épisode aux ventes décevantes. Nom sibyllin, jaquette étrange et concurrence fratricide d’un autre jeu maison : Prince of Persia. Ubisoft avait alors très mal vendu son propre bébé.
Ce n’est que depuis deux ans et après une information lâchée au hasard d’une interview dans Jeux Vidéo Magazine, que l’on sait de manière sûre que le créateur de Rayman planche sur BGE2, et ce depuis 2007. « On bosse sur les personnages, sur ce qu’on peut exprimer, raconter avec. Nous voulons être dans la continuité du premier. Parler de l’avenir de la planète, du rapport aux animaux – il y a des personnages hybrides, que l’homme a créés pour des raisons qu’on va commencer à expliquer. » Dans la foulée, Ubisoft dévoilait aux Ubidays du printemps 2008 le premier et unique trailer officiel du jeu, présenté comme « le nouveau projet de Michel Ancel ».
« Des outils très proches du cinéma »
Aujourd’hui, aucune information supplémentaire n’a percé sur le contenu de BGE2, qui suit un développement lent, atypique et mystérieux. A l’E3 2010, les fans attendaient sa présentation : ils n’ont eu « que » Rayman Origins, du même concepteur.
Michel Ancel a tenu à les rassurer lors du salon Montpellier in Game du 19 et 20 juin dernier. BGE2 avance à son rythme, mais avance toujours : « Nous voulons rester une équipe de petite taille pour garder la créativité, pour que le jeu ne devienne pas uniquement un produit commercial, qu’il garde une âme. C’est un jeu ambitieux, on a envie de faire quelque chose d’exceptionnel et là on commence à toucher à des outils qui sont très, très proches de ce qui existe au cinéma. C’est quelque chose qui se construit, parfois on avance, on se trompe, on prend un peu de retard, mais on a envie que le projet soit vraiment exceptionnel. Donc ce n’est pas abandonné, c’est un projet qui continue… »
Ci-dessous, une vidéo en action, qui, bien que n’ayant jamais été reconnue officiellement par Ubisoft (fuite ?), pourrait – le conditionnel s’impose – présager de la direction de BGE2.
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